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* Église, qu'as-tu fait de l'Évangile de la vie ? ; ALEXANDRE, Bruno

* Enfin la laïcité ; LA RIVIÈRE, Bernard

* Entretien d'un philosophe avec la Maréchale de *** ; DIDEROT, Denis

* Éradiquer les Dieux ; SITZIA-LE BLOND, J. C.

* L'esprit de l'athéisme ; COMTE-SPONVILLE, André

* Et l'homme créa les dieux ; BOYER, Pascal

* État

* Etudes matérialistes sur la morale ; QUINIOU, Yvon

* évolution


* Église, qu'as-tu fait de l'Évangile de la vie ?
ALEXANDRE, Bruno
Mots-clés : catholicisme histoire
Éditions des Écrivains, 147-149 rue St Honoré 75001 Paris
2001
Athée pour des raisons morales, l'auteur nous propose une critique de l'encyclique « l'Évangile de la vie » de Jean-Paul II.
Le texte qui suit nous parvient de l'auteur du livre.

L'unité de cet essai repose sur une critique de l'encyclique « l'Évangile de la vie » de Jean-Paul II.

Dans une première partie (les 7 premiers chapitres en fait) l'auteur, se plaçant à l'intérieur du système catholique et acceptant par pure stratégie méthodologique ses fondements, met le catholicisme en contradiction avec lui-même, faisant ainsi éclater du dedans une doctrine qui se présente pour ce qu'elle n'est pas.

Il est montré que le pacifisme de l'Église primitive a cessé à partir du 4e siècle (CONSTANTIN) ; le christianisme s'est alors militarisé (Concile d'Arles, 314), le premier théoricien de cette militarisation ayant été St AUGUSTIN, initiateur de la théorie non seulement de la guerre juste, mais aussi de la guerre sainte.

Jusqu'au 13e siècle l'Église catholique n'a cessé de vouloir dominer davantage le temporel (théorie des deux glaives) et cela lui a fait fréquenter des chefs d'États célèbres, mais criminels avérés (deux cas sont étudiés : CLOVIS et CHARLEMAGNE). Il est insisté sur le passage des mérovingiens aux carolingiens vu l'importance religieuse qu'il revêt dans la compréhension de la suite de l'histoire.

C'est pendant la période de grande puissance de l'Église que se sont déroulées les horreurs des croisades et de l'Inquisition qui sont rappelées. Qu'était donc devenu le principe du respect sacré de la vie du prochain ?

Deux exemples tirés de l'histoire contemporaine (agression de la Pologne par Hitler et le génocide des orthodoxes, juifs et tsiganes dans la Croatie indépendante - 1941/1945) montrent que la théorie de la guerre juste, (pourtant bien en deça de l'Évangile), impliquant la dénonciation de l'agresseur, n'a pas été appliquée par ceux qui s'en réclament (le silence de Pie XII...) De plus, "les gardiens de la morale" se sont accommodés de l'inhumanité de la guerre et des pires atteintes au "caractère sacré " de la vie.

Par la voix même de l'Évangile l'auteur condamne férocement l'Église (fin du chap.7).

Le dernier chapitre est certainement le plus fondamental car il fait tomber le coeur du système, au nom de la morale humaine. L'auteur démolit en effet le concept chrétien de Dieu qui est intenable devant le mal absolu (souffrance des enfants) et il termine sur la conclusion suivante : « il est moralement nécessaire de nier l'existence de Dieu »  (Athéisme pour des raisons morales).

Ce livre rédigé sans agressivité outrancière et avec le souci exacerbé des preuves (ce qui le rend parfois pénible à lire) ne laisse, de l'Église enseignante et de Dieu, que des cendres.



* Enfin la laïcité
LA RIVIÈRE, Bernard
Mots-clés : laïcité
Éditions XYZ
2014
ISBN : 9782892618389

Site du livre chez l'éditeur



* Entretien d'un philosophe avec la Maréchale de ***
DIDEROT, Denis
Mots-clés : athéisme philosophie
1776
Texte numérique disponible en ligne : Denis Diderot sur le site de l'Université du Québec à Chicoutimi

Citation

« si un misanthrope s'était proposé de faire le malheur du genre humain, qu'aurait-il pu inventer de mieux que la croyance en un être incompréhensible sur lequel les hommes n'auraient jamais pu s'entendre, et auquel ils auraient attaché plus d'importance qu'à leur vie »

— Le philosophe



* Éradiquer les Dieux
SITZIA-LE BLOND, J. C.
Mots-clés : athéisme religion
Éditions Passe-Murailles
2008
ISBN 978-2-9532824-0-5

Les religions : des entreprises criminelles d'exploitation de la crédulité humaine

« La puérilité des croyances religieuses, en vogue actuellement, devrait nous faire simplement sourire, comme nous font sourire aujourd’hui les croyances toutes aussi invraisemblables et naïves des sumériens, des anciens grecs ou égyptiens. Ces croyances trouvent au gré des folklores locaux des manifestations plus ou moins dramatiques et grotesques, hosties, sacrements, prières et plumes aux fesses...
Pourtant, cachées derrière les postulats d’évidence de l’existence de ces divins bouffons extra-terrestres, les religions sont l’officiel et respectable piédestal d’enseignements et de pratiques totalitaires, délictueux et criminels, de ségrégations et d’apartheid. Les divines religions, abstraction surnaturelle, jouiraient d’on ne sait quel droit d’exception qui les dispenserait, légalement, d’être l’objet de critiques ou d’humour, toutes remises en cause ou mise en évidence de leur dangereuse stupidité étant assimilées à une illégale insulte. Par essence extra-terrestre les croyances religieuses s’autoproclament hors et au-dessus du champ des pensées et des législations humaines terrestres, au-dessus des droits fondamentaux de la personne humaine.
Les croyances religieuses, non seulement ne sont pas une solution aux problèmes individuels ou sociaux, mais sont la source, le renforcement et le cautionnement de comportements sociaux nuisibles et la justification de valeurs antidémocratiques et antirépublicaines, une négation systématique des droits fondamentaux de la personne humaine. Chaque catéchisme officiel fait de la mal pensance un délit, transmute les péchés en crimes et les croyances en lois, sous le couvert de liberté religieuse rampe le totalitarisme religieux.
Au delà de la propagande et du prêt-à-penser religieux, cet essai souhaite souligner fermement le caractère violent, grotesque et nuisible des croyances religieuses et dénoncer tout particulièrement la criminalité inspirée, les ségrégations et l’apartheid sexuel légal qui en découle. Il n’y a pas de guerre sainte, il n’y a que de la sauvagerie sanctifiée.
Les dieux sont vides et les religions remplies de la veulerie, la cupidité et la méchanceté des hommes. »

Un résumé, rédigé par l'auteur, du contenu du livre

Quelques citations du livre

« Les divines religions, abstraction surnaturelle, jouiraient d'on ne sait quel droit d'exception qui les dispenserait, légalement, d'être l'objet de critiques ou d'humour, toutes remises en cause ou mise en évidence de leur dangereuse stupidité étant assimilées à une illégale insulte. Par essence extra-terrestre les croyances religieuses s'autoproclament hors et au-dessus du champ des pensées et des législations humaines terrestres, au-dessus des droits fondamentaux de la personne humaine. »

pages 9-10

« Le dieu est la négation du citoyen, la religion la négation de la constitution. »

page 13

« On voudrait nous faire croire que les dégâts perpétrés par les religions ne sont pas le produit des doctrines religieuses, des dogmes mis en action, mais seulement les malencontreux dérapages de quelques extrémistes zélés, ceci équivaudrait à nous faire croire que les SS étaient des extrémistes enthousiastes dont les actions inspirées ne remettent pas en cause les fondements et les actes de la doctrine nazie. »

page 14

« Les croyances religieuses sont la lie de la philosophie [...] »

page 17

« Est-il nécessaire de souligner la nature fondamentalement totalitaire de la Vérité absolue et définitive. »

page 22

« [...] l'apartheid racial scandaleux d'Afrique du Sud finit par apparaître modéré en comparaison de l'apartheid sexuel religieux, et sans exclusivité, l'apartheid islamique tout particulièrement. Oui, l'apartheid sexuel religieux est pire, d'une plus large, plus constante et pernicieuse ampleur que la honte que l'apartheid racial, il se masque de morale et de respectabilité religieuse et culturelle. »

page 36

« Qu'est-ce qu'un fanatique religieux ? Simplement un illuminé qui applique à la lettre les commandements des textes sacrés comme doit le faire un vrai croyant. »

pages 87-88

« Pour être respecté il faut d'abord être respectable. Demander le respect, pour une religion, équivaut à demander la censure, voire l'autocensure ; c'est demander la tolérance pour l'intolérance. Peut-on imposer le respect de croyances chimériques au détriment du respect des droits les plus fondamentaux de la personne humaine ? »

page 95

« N'oublions surtout pas que les grandes religions sont avant tout des sectes qui ont socialement réussi [...] »

page 100

« Le propre des dictatures religieuses est de créer une confusion entre dogmes et moralité, entre péché et crime, entre normes conformistes et légalité. »

page 125

« La papauté, infaillible, se ridiculise toujours en refusant de réhabiliter spontanément Giordano Bruno... quatre siècles après son assassinat par le descendant certifié de saint Pierre, le 17 février 1600. C'est le monde à l'envers, vous ne voudriez pas en plus que l'on supplie les éclairés du Vatican de réhabiliter Bruno, avons-nous besoin de la bénédiction du criminel pour réhabiliter sa victime ? Les juifs doivent-ils être réhabilités par Rudolf Hess ? Prions Saint Adolphe pour qu'il réhabilite les malencontreux exterminés de l'holocauste. »

page 126

« Mais il n'est pas de différences entre une prière et l'horoscope excepté que dans le cas de la prière vous écrivez vous-même votre horoscope, c'est plus pratique. Il faut se pincer pour ne pas rire quand nous entendons parler de gens diplômés en théologie, en plus de docteur en théologie, il devrait y avoir une option master en horoscope ou numérologie, option vaudou. Charlatan ascendant clown. »

page 129

« On ne peut se plaindre des sectes religieuses et véhiculer les superstitions des religions dominantes. »

page 152

« Le cycle : angoisse, superstition, croyance, secte, religion est bouclé. Les religions sont les formes structurées, ritualisées, dogmatisées des superstitions, les sectes sont à un stade intermédiaire de croissance. Comme un rebelle qui gagne est un libérateur, une secte qui gagne est une religion. Le résultat la qualifie. À la base du totalitarisme il y a toujours une déification et le pouvoir a toujours un aspect illusionniste. Les religions l'ont compris et établi comme postulat. »

pages 159-160

« La religion est la partie excrémentielle de la philosophie »

page 177

« Il est de notre devoir de remettre les religions à la place qu'elles n'auraient jamais dû se permettre de quitter, la religion est, peut-être, un choix individuel mais jamais une obligation collective. Notre culture démocratique le demande. »

page 181

Critique du livre sur le site atheisme.org.



* L'esprit de l'athéisme
Introduction à une spiritualité sans Dieu
COMTE-SPONVILLE, André
Mots-clés : athéisme philosophie
Albin Michel
2006

Critique



* Et l'homme créa les dieux
Comment expliquer la religion
BOYER, Pascal
Mots-clés : évolution histoire religion
Robert Laffont
2001
ISBN : 2221090462

La religion comme épiphénomène des orientations sociales de l'humain

D'où viennent les religions ? Boyer remet en question l'ensemble des explications « spontanées » et courantes du phénomène religieux—par exemple, que les religions constituent des explications de phénomènes naturels mal compris, ou que la religion rend notre mortalité plus supportable, ou que la religion perpétue un ordre social particulier et fonde la morale, ou bien que c'est une illusion gobée par les naïfs et le crédules—non pas parce qu'il les trouve nécessairement fausses, mais parce qu'elles ne sont pour la plupart valables que pour certaines religions ou certaines cultures.

Boyer aborde la question religieuse sous trois angles : les caractéristiques universelles des religions révélées par les études éthnographiques, le rôle du cerveau humain dans la formation des croyances, et une approche évolutionniste permettant d'inscrire le phénomène religieux dans l'histoire de l'humanité.

Quelques extraits :

« Si la religions soulage l'anxiété, elle ne guérit qu'une petite partie du mal qu'elle aide à créer. »

p. 27

« Les concepts surnaturels ne sont qu'une conséquence de la capacité humaine de découplage des représentations. »

p. 131

« La recherche expérimentale montre donc qu'il existe un système d'inférence spécifique précoce, un sens moral qui sous-tend les intuitions éthiques. Les notions morales ne sont pas confondues avec celles qui permettent d'évaluer d'autres aspects des interactions sociales (c'est pourquoi même les tout-petits distinguent les conventions sociales des impératifs moraux). »

p. 177

« Les anthropologues ne sont généralement pas convaincus, et à juste titre, par l'idée que la religion apporte un réconfort. Tout d'abord, ils savent que souvent la vision religieuse de la mort est tout sauf réconfortante.... Ensuite, la plupart des religions ne promettent pas le salut ou la béatitude éternelle aux bons croyants.... Enfin, et c'est le plus important, bien souvent ce que la religion a à dire de la mort ne concerne pas son caractère inéluctable mais des faits très spécifiques sur le processus et les défunts. »

p. 205

« Il n'existe pas d'instinct religieux, de penchant spécial de notre esprit, pas de disposition particulière pour ces concepts, pas de centre de religions dans le cerveau, et les croyants ne sont pas différents des non-croyants en ce qui concerne leurs fonctions cognitives essentielles....
Cela peut sembler frustant parce que la religion telle que je la définis ici ne serait qu'un effet secondaire du fonctionnement de notre cerveau, ce qui manque apparemment de grandeur. Or la religion a de la grandeur, elle est essentielle pour la vie de beaucoup de gens, elle implique des expériences émotionnelles intenses, elle peut pousser les individus à tuer ou à se sacrifier. Nous aimerions que l'explication de pratiques aussi spectaculaires soit elle aussi spectaculaire. Pour les mêmes raisons, le gens que la religion choque ou dégoûte aimeraient qu'il existe une cause unique à ce qu'ils considèrent comme une erreur collective, le carrefour où tant d'esprits humains prennent le mauvais tournant, pourrait-on dire. Mais en vérité, ce point, cette cause unique, ce tournant n'existent pas, et ce sont bien des processus cognitifs très divers que conspirent pour rendre les concepts religieux convaincants. »

p. 325



* État (n.m.)

Livre pertinent :

Dieu et l'État -- BAKOUNINE, Michel

Articles pertinents :

La propagande haineuse et la loi canadienne


* Etudes matérialistes sur la morale
Nietzsche, Darwin, Marx, Habermas
QUINIOU, Yvon
Mots-clés : matérialisme morale philosophie
Éditions Kimé
2002



* évolution (n.f.)

Livres pertinents :

Et l'homme créa les dieux -- BOYER, Pascal

La grande illusion -- BARIL, Daniel

Articles pertinents :

Religion et Darwin ou la paille et le grain

Charles Taylor est-il compromis avec le Prix Templeton ?

Les bases moralisatrices du créationnisme

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