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Archive des commentaires des visiteurs

mars 2004


Invention qui soulage

Alexandre, 2004-03-31, suite aux commentaires de Louis, 2004-02-07

Je suis d'accord avec Louis quand il dit :
« "L'idée de Dieu" n'existe que dans la tête de celui qui y croit. Dieu n'a aucune existence objective en dehors du sujet pensant. »

On ne peut prouver l'existance de Dieu, quelle qu'en soit la définition qu'on en a. Certains ajouteront : « vous ne pouvez donc pas avoir la certitude qu'il n'existe pas. » Personnellement, je crois plutôt que si l'existance de Dieu n'a jamais été prouvée et qu'elle ne le sera jamais, comment pourrait-on conclure autrement qu'en disant qu'il est forcément une invention ?


Athéisme négatif ?

Alexandre, 2004-03-31

Je viens de remarquer votre site. Moi même athée, j'ai l'intention de le lire plus en détails lorsque j'aurai plus de temps. Pour le moment, ce qui me frappe, c'est la vision négative de ce qui n'est pas athéisme. Je m'explique. Le gros problème pour l'athée moyen, c'est que l'athéisme est encore tabou et qu'il est mal compris. L'athée n'est pas exempt de valeurs, de respect ni d'amour. Or, en dénigrant la religion de façon si flagrante, vous faites passer le message que l'athéisme est agressif et anti-religion. C'est peut-être votre cas. J'ai passé par plusieurs stades pour en venir à me dire qu'on aurait plutôt avantage à démystifier l'athéisme et à prôner un respect mutuel. On croit ce qu'on croit : rien ne sert de tenter de convaincre qui que ce soit...

Ceci dit, je dois lire plus à fond le contenu de votre site...

Remarque du webmestre : Oui, lisez d'abord. Pour la x-ième fois je répète : ce site critique le théisme tout en prônant la liberté de religion. Le but n'est PAS de convertir les croyants en athées, mais de « convaincre » les athées qui s'ignorent. Nous avons le devoir de critiquer les religions car elles sont dangereuses.


De l'intérêt de la théologie dans les universités

Alain P., 2004-03-29, suite aux commentaires de Eric P., 2004-03-10

Je me permets de m'élever rapidement contre la remarque de Eric P. sur l'enseignement de la théologie dans les universités. J'ai 19 ans et suis étudiant à la Sorbonne. Je vois bien que ce monsieur est aveuglé par sa rancoeur contre les croyants et les religions, puisqu'il élude un aspect important de la question qu'il aborde. Les religions, qu'on y soit sensible ou non sont une réalité du monde antique, passé et contemporain, et leur étude, notamment par l'approche de leurs textes fondateurs, sont un éclairage de ce qu'est notre histoire et notre culture. D'autre part, la théologie, qui porte sur les religions dites « du Livre », n'est pas à considérer comme une forme de « propagande », mais bien au contraire d'ouverture d'esprit. Naturellement, cette étude de la théologie réclame une écoute à laquelle sont mieux préparés les gens croyants. Mais qui que l'on soit, on ne peut nier l'intérêt et l'importance d'une matière tout aussi laïque qu'une autre, et qui vise à éclairer un pan de notre société. Je vous serais gré d'examiner ma remarque, et bien que je sois en désaccord quasi-total avec les propos de ce site (je suis croyant, tout en prônant les valeurs de la laïcité dans les Institutions de la République) je concevrai tout à fait les objections que vous pourrez soulever.
Merci.

Remarque du webmestre :
Des études religieuses dirigées par des théologiens, c'est comme un département de chimie mené par des alchimistes, ou un département d'astronomie infesté par des astrologues, ou une faculté de médecine dirigée par des shamans. La théologie est une pseudoscience médiévale (c'est-à-dire une non-science) qui n'a aucune place dans une université publique dont la raison d'être est la recherche des connaissances et les sciences.
Je rappelle les propos d'Yves Lever : « Oui, il faut fermer toutes les facultés de théologie. De toutes les religions. » dans sa Petite critique de la déraison religieuse.
De vraies études du phénomène religieux, c'est un domaine de recherche très légitime, à condition que ce soit non confessionnel. Il faut des chercheurs non sectaires, des spécialistes en ethnologie, en évolution, en neurosciences, c'est-à-dire en les domaines de recherche à la charnière de la biologie et des sciences humaines. À propos, je suggère fortement la lecture de Et l'homme créa les dieux, Comment expliquer la religion de Pascal Boyer.


Inconscient collectif

Sylvain, 2004-03-26

On peut être athée et accepter la théorie de l'inconscient collectif. L'acceptez-vous ? (c'est une base nécessaire à ma présence ici)

Remarque du webmestre :
Vous parlez apparemment du principe jungien de l'inconscient collectif. Non, je ne l'accepte pas. C'est un concept mystique flou et quasi-religieux, incompatible avec le matérialisme philosophique. Oui, on peut être athée et mystique : un exemple notoire, les raëliens se disent athées, mais sont religieux.
Les athées comme moi rejettent le surnaturel. Il n'y a que le monde matériel, et notre connaissance incomplète de ce monde ne justifie pas l'hypothèse superflue de l'existence d'un « autre ».


L'Église catholique s'en tire encore

Simon, 2004-03-26

Encore une fois, la secte catholique se sauve de la justice, préférant sans doute régler ses problèmes à l'interne, à sa façon...

Remarque du webmestre : Voir Abus sexuels : l'Église catholique s'en tire dans la section Actualité.


Un Film

Dominique Giraudet, 2004-03-22

Merci tout d'abord pour votre site, depuis de longues années, je m'interroge sur le spirituel. J'ai lu les ouvrages de U.G, le seul spirituel athée que je connaisse ! (facile à trouver sur le web), sinon j'ai vu le film « La vie de Brian » un film sur Jésus, que je recommande chaudement aux athées convaincus, surtout lorsque l'on sait qu'il est réalisé par les « monty python », en fait ce film me semble être le plus vrai sur Jésus, un être simple qui souhaitait simplement que tout le monde s'aime et se respecte humainement et simplement. Mais ça a mal fini ! hélas !

Remarque du webmestre : Qui est U.G. ?

Réponse au commentaire du webmestre, Dominique Giraudet, 2004-03-23 :

U.G est un indien, dont les entretiens sont publiés par les éditions « les deux océans » aprés avoir rencontré plusieurs maitres spirituels dont Ramana Maharshi ; il s'aperçoit que cela ne le mène à rien, et qu'il n'y comprend rien, un beau jour il s'aperçoit que sa conscience s'éclaire naturellement, et que tous les conditionnements religieux et autres ne sont qu'un empèchement à un fonctionnement naturel du corps et de l'esprit, et qu'il n'y a rien à « changer » dans ce fonctionnement naturel qui est déjà là de lui-mème.


Projet d'un atlas historique

Gérard Monnier, 2004-03-19

Je peux me présenter comme étant un fondamentaliste athée et un docteur en athéologie. Je termine actuellement la rédaction d'un atlas historique ou parlant de religion, je ne peux m'empêcher d'ironiser !

J'ai déjà contacté plusieurs éditeurs, mais n'étant qu'un autodidacte l'on m'a conseillé de me faire épauler par une personne reconnue de « l'académie ». Mon ouvrage comporte environ 400 pages et 30 cartes de format A2 avec les 5 continents. Je serais heureux si l'on pouvait m'aider, qui plus est, cela permettrait de donner une place non négligeable à l'athéisme. Merci par avance.


La Passion du Christ : Propagande, voyeurisme et violence à l'américaine

Gabriel Tremblay, 2004-03-18

Le Passion du Christ suscite beaucoup de controverses actuellement dans la communauté cinématographique. Si cette production est le principal sujet de conversation dans les confessions religieuses aux États-Unis, elle sera a mon avis tant au Canada que sur le vieux continent une véritable tempête dans un verre d’eau. Après de nombreuses hésitations j'ai finalement pris la décision de me rendre au cinéma pour visionner ce film de Mel Gibson. Un individu dont je connaissais la carrière d'acteur mais aussi pour ses ennuis personnels au milieu des années 90. Pour moi, il appartient comme plusieurs américains (dont George W. Bush) à ce mouvement appelé Born Again Christian (né a nouveau). La recette est très simple : un individu ayant été confronté à de multiples problèmes dans le passé (alcool, dépression, suicide, problème de famille etc.), en viens à se reconvertir, a renouer avec cette foi qu'il avait délaissé. Il n'est pas rare d'entendre qu'il s'agit d'un appel pour accomplir une mission du Divin. Mel Gibson est un catholique traditionnel qui pratique des messes en hébreux et latin et rejette la plupart des réformes de Vatican II. Son père est un antisémite convaincu qui affiche ouvertement ses couleurs. Il n’hésite pas à remettre en question l’holocauste comme événement tragique de notre histoire. Le lecteur se souviendra de ses nombreuses sorties publiques contre le juif président de la réserve Fédéral Alan Greenspan qu’il a pointé du doigt pour s’enrichir sur le dos de la population américaine. L’attaché de presse du bureau de Mel Gibson n’a jamais pris position sur les propos du vieil homme préférant garder le silence.

Ainsi, avant de me déplacer en direction du cinéma j'ai rapidement consulté le site Web de promotion du film pour me donner un avant goût. Immédiatement la première phrase mise en évidence sur mon écran me laisse perplexe : « Vous êtes mes amis et la plus grande preuve d'amour qu'on peut donner à ses amis et de mourir pour eux ». Ce genre de maxime demeure dangereuse et peut-être facilement utilisée comme outil de propagande. Aussitôt dans ma tête je ne peux m’empêcher d’imaginer les paroles d’un Pat Robertson devant des milliers de fidèles réunis dans une Église de Denver au Colorado, la Mecque des Fondamentalistes : « A l’image de Jésus il important de mourir pour ses amis et ne pas hésiter à le faire peu importe la situation ». « Jésus est ton ami et il a souffert pour toi, alors suivre son exemple sera une preuve ultime d’amour. » Ici, mélangé a une littérature religieuse il est possible de donner à cette phrase de multiples interprétations en fonction du message que l’on désire véhiculé. Je termine ma visite du site, en consultant un bref résumé de la production pour y découvrir que le film porte uniquement sur les 12 dernières heures de Jésus c’est-à-dire de son arrestation au jardin des oliviers jusqu'au chemin de croix. Ici, si le but du réalisateur était de présenter une oeuvre à caractère historique, l’exercice est un échec. Difficile de cerner un personnage lorsqu’il manque des morceaux au casse tête. En guise d’exemple est-il honnête pour une personne de se faire une idée précise du président Richard Nixon uniquement sur les événements du Watergate ? A première vu la Passion du Christ semble vouloir mettre en évidence uniquement la souffrance physique d’un homme. L’image de Jésus en gros plan sur le site, couronne d’épines bien enfoncées sur sa tête et les multiples traces de sang qui coule sur son visage me le confirme. Si on voulait m’offrir une séance de voyeurisme pour mieux me faire comprendre le message de Jesus (??), c’est très mal parti et si on désirait me montrer à quel point Jésus a souffert je trouve cela pathétique. Faut-il honnêtement se mettre à quantifier cette souffrance sur une échelle de 1 à 10 ? En quoi pourrait-elle être différente des enfants torturés pendant le Génocide du Rwanda ou la souffrance inhumaine des moines tibétains suite à l’invasion chinoise de 1951 ? Ce genre de civismes corporels n’est pas exclusif à Jésus et existe encore aujourd’hui et même avant sa supposer naissance. Pour moi débattre sur ce sujet n’a aucun sens et demeure injustifié. Je n’ai pas besoin de Jésus pour prendre véritablement conscience de la violence et encore moins pour m’y attaquer concrètement dans mon quotidien.

Je pénètre dans le hall du cinéma pour me procurer mon billet lorsque je tombe sur l’affiche du film ou nous pouvons lire : « Dying Was his reason for Living ». Nous pouvons le traduire en français par : « mourir était sa raison de vivre ». Une phrase qui me rappel tout l’aspect Folklorique chrétien à savoir que la mort tragique de Jésus est le résultat de son destin inscrit dans un grand projet divin pour le bien de l’humanité. A lui seul, il va prendre sur ses épaules les fautes de chaque individu jusqu'à la fin des temps. Cette symbolique n’est guère surprenante puisque pour plusieurs chrétiens l’histoire humaine passé, présente et à venir demeure soigneusement encadré à partir de la Genèse jusqu’au récits apocalyptiques de St Jean. Il suffit de penser à l’apparition de la notion même du pêcher lorsque Ève consomme la fameuse pomme qui condamne automatiquement sa descendance à la mort. En d’autres termes ses enfants payeront le fruit de son erreur de génération en génération. Finalement dans les écrits bibliques, que le mal soit plus ou moins présent dans notre monde n’a guère d’importance puisque Dieu à prévu pour la fin de temps un ultime combat contre Satan (un ange déchu de sa création), dont l’issus est déjà connu, avec le triomphe ultime du bien. Sans entrer dans toutes ces métaphores, nous pouvons nous interroger sur la cohérence des paroles de Jésus sur la croix, lorsqu’il demande à Dieu de pardonner à ces bourreaux. Pourquoi demander le pardon, pour des individus qui posent des gestes avant tout pour accomplir ce projet divin ? Eux ou d’autres personnes, la fatalité désirée sera exactement la même.

Finalement, je réussi à trouver mon siège et le film débute ! A première vue je me sens littéralement plongé dans un film digne d’Hollywood, ou les costumes et les maquillages sont très bien fait avec un soucie réel du détail. On va même jusqu'à utiliser des sous-titres puisque les acteurs s’expriment en hébreu, latin et Araméen. Quoique logiquement Jésus devait s’exprimer uniquement dans cette dernière langue très en vogue pour la Palestine de l’époque. Bref, aucune importance puisque, le spectateur non conscient de ce détail futile aura l’impression d’y être vraiment. Ce raffinement on va le pousser jusque dans l’horreur extrême qui semble être l’élément principal du film. A l’instant ou Jésus écrase le Serpent (symbole du mal selon Gibson emprunté à la Genèse), nous entrons dans ce tourbillon, dans cette culture de la violence typiquement américaine. Au pays de la grande foi si on s’insurge à gorge déployée pour un simple bout de sein montré à l’écran, la violence elle on l’a consomme quotidiennement et on n’en redemande tellement on aime cela. Un spectacle digne de l’antiquité ou des milliers de citoyens se rassemblait dans un forum pour y voir des lions dévorés des gladiateurs et des innocents. Ce voyeurisme nous le retrouvons toute au long de la Passion du Christ que je me permets de rebaptiser la Passion du sang.

A travers son chemin vers la mort, il n’y aura pas un seul bout de peau de Jésus qui ne sera pas lacéré ou horriblement mutilé. L’épisode de la flagellation demeure la plus horrible, puisqu’elle va durer de nombreuses minutes. Il est possible de lire dans le regard des soldats romains le sadisme qui les anime à chaque coup de fouet qu’ils vont donner. A l’aide de la caméra on fait de gros plan sur le sang qui gicle partout sur le sol et on recommence la cadence encore et encore. Soudainement une femme prêt de moi se ferme les yeux et quitte la salle, sans doute incapable de soutenir des yeux cette violence. Je dois reconnaître que le spectacle et difficile, mais je réalise combien le réalisateur à laisser aller son imagination, puisqu’il n’existe pas dans les écrits biblique ce genre de description aussi pointu. Mel Gibson semble avoir mis le paquet pour maximiser la violence, dans une représentation morbide et perverse. Sans doute a-t-il été influencé par toutes ces représentations du Christ à l’intérieur des peintures du Moyen age qui eux ne se gênent pas pour sombrer dans le sadomasochisme.

A la fin de ce premier véritable supplice, Jésus recouvert de nombreuses plaies ouvertes sur l’ensemble de son corps, arrive sur la tribune publique ou le procurateur Pilate prononce les mots : « Voici l’homme ». A ce moment précis, sourire aux lèvres j’ai l’impression de voir un Jésus sous l’emprise d’une force surnaturelle car il faut vraiment ce genre d’intervention pour ne pas s’évanouir comme l’aurait fait la plupart des êtres humains. Ayant perdu tout ce sang nous pouvons nous demander si le nombre de litres que l’on retrouve habituellement chez l’être humain n’a pas été doublé dans le cas de Jésus. De toute façon le croyant ne s’en offusquera pas, car Dieu a donné l’énergie nécessaire à Jésus pour supporter son calvaire jusqu'au bout. Il a absolument besoin de toute cette violence et cette haine pour véhiculer son message. Si Jésus tombe sur le sol complètement mort l’image de l’homme sur une croix, ne pourra jamais s’inscrire à la base de la conscience collective.

Maintenant nous sommes en plein cinéma d’horreur et je commence à trouver le temps long.

Après un long chemin de croix, ou Jésus tombe et se relève à quelques reprises, il arrive finalement au sommet de la montagne. Rapidement le jeu de camera recommence et on met vraiment en évidence le clou qui s’enfonce tranquillement dans la main droite. Ensuite on prend le temps de le faire pour la main gauche. On présente l’image du clou sous différents angles pour le voir lacérer la chair et voir ce sang éclabousser de partout car Jésus semble avoir encore des réserves. Même la mise à terre de la fameuse croix prend quelques minutes puisqu'on la balance à droite et à gauche dans une mise en scène ridicule. Encore une fois, j’ai l’impression de faire du voyeurisme mais je me console en me disant que la scène de la résurrection, pièce maîtresse du christianisme devrait arriver bientôt et me donner un moment de répos. A ma grande surprise cette scène a été littéralement mise de coté dans le film au détriment d’un cadavre nu qui se réveille immobile dans une grotte et met fin au film. Cette dernière scène renforce mes appréhensions du départ à savoir que la Passion du Christ est un film dont la pièce maîtresse est uniquement le sang. A travers tout cela, le croyant y verra sans doute une immense preuve d’amour ; une prière pour son esprit mais pour moi le but recherché demeure la provocation et surtout que la violence est un excellent vendeur sur le Box Office. De toute façon, présenter n’importe qu’elle scène de violence touchant un Saint Catholique et le croyant y verra l’expression de l’amour et la confirmation de sa foi. Ensuite on regroupe tous ces morts pour en faire des martyrs que l’on va adorer sous forme de statue dans les Églises. Cela viens justifier les prières répétées pendant la petite messe du Dimanche. Apres on viendra s’offusquer de voir des palestiniens glorifier leurs semblables qui se font sauter contre des véhicules militaires Israélien.

Maintenant quelques commentaires après réflexion :

Premièrement, plusieurs personnes font références aux nombreux flash-back qu'il est possible de voir pendant le film la Passion du Christ. Il s’agit de retour en arrière sur la vie de Jésus à travers par exemple la dernière cène, l’épisode de la femme adultère etc. Nous avons l’impression que Mel Gibson s’excuse de ne pas avoir mis ces éléments en évidence dans le film. Encore une fois, pour revenir à mon idée de départ, la personne complètement ignorante du récrit biblique ne va rien y comprendre, sauf que le corps de Jésus a été affreusement mutilé devant ses yeux. Le pourquoi est une question qui demeure sans réponse dans ce film. Dans une société ou l’image prend toute la place au détriment de l’analyse critique, il y a matière à réflexion. Il suffit de remarquer la piètre qualité de notre télévision publique, ou de ceux qui pensent que CNN est le meilleur vecteur pour comprendre l’actualité.

Deuxièmement, je suis inquiet des effets négatifs de cette production au États-Unis. Si le but de Mel Gibson était de faire un coup d’argent, il vient de réussir sans le moindre doute. Tout ce qui interpelle les croyances, suscite la peur, attise les émotions a toujours fait courir les foules. Il suffit de penser à tous ces films Hollywoodiens présentés à la veille de l’an 2000 lorsque plusieurs personnes étaient persuadées que la fin du monde était à nos portes. Cette industrie de l’apocalypse a généré à elle seul plusieurs millions de dollars et continue de le faire à travers des livres et des casettes audio. En ce domaine, la Passion du Christ n’échappe pas à la règle et Mel Gibson a rapidement demandé la distribution de produits dérivés pour remplir d’avantage ses coffres. Aucun doute qu’il y aura des acheteurs tout comme il y avait des acheteurs au lendemain du carnage de Littleton au Colorado (1999) pour se procurer le chandail « Yes i Believe ». Un article vendu par la Famille Bernall pour immortaliser cette phrase apparemment prononcée par leur fille Cassie avant de mourir sauvagement d’une belle dans la tête.

Or, Gibson pour pousser plus loin sa campagne de promotion a décidé de distribuer des milliers de copies de son film aux dirigeants des Église fondamentaliste en Amérique. Une stratégie de marketing intelligente car il a rapidement fait saliver les Jerry Falwell, Pat Buchanan et surtout Pat Robertson qui a la tête du Christian Broadcasting Network fera du film sa nouvelle arme de propagande pour séduire de nouveau fidèles principalement chez les jeunes. On n’a rapidement organisé des visionnements grand publique du film a l’intérieur de ce que l’on appel des « Mega Church ». En coulisse certains individus parlent déjà d’un film culte qu’il faudra conserver et faire connaître partout dans le monde signe de l’Amour de Dieu pour les êtres humains. Si plusieurs individus prennent la décision de se convertir au christianisme suite à ce visionnement, j’ai pitié pour eux.

Troisièmement, en réponse au mouvement Juif qui s’inquiète de la monté de l’antisémitisme suite au visionnement de ce film, je peu comprendre le malaise puisque nous avons l’impression pendant quelques scènes que Pilate est un gentil romain incapable de tenir tête aux Juifs. Ce même personnage, semble ne pas comprendre pourquoi on s’acharne sur un innocent alors que le Haut conseil Juif n’a pas hésité à juger et condamner ce Jésus. Cependant, je pense que tout film sur la mort de Jésus viendra toucher la corde sensible des juifs et nous aurons droit à des manifestations de colère. Une chance que Gibson a pris soin de retirer du scripte cette phrase de Mathieu dans le verset 27 : « Que son sang sois sur nous et nos enfants ». Un polémique qui avait déjà fait couler beaucoup d’encres dans le passé. Maintenant fort a parier que Juifs et Chrétien vont encore une fois s’affronter pour justifier différentes interprétations.

Quatrièmement, je pense qu’il ne faut pas laisser toute la place aux évêques et prêtres catholique dans l’interprétation de ce film, et qu’il ne faut pas hésiter comme Athée à porter sur lui un regard critique sans allusion à une croyance religieuse ou mystique.

Remarque du webmestre :
Juste trois petites remarques à ajouter à vos commentaires :
— Mourir pour ses amis ou pour un dogme ? Effectivement c'est une idée très dangereuse. C'est ce qu'ont fait les terroristes du 11 septembre 2001. C'est une des bases du fanatisme.
— Les 12 dernières heures de la vie de Jésus ? On n'en sait presque rien. On ne sait même pas si le mec a existé.
— En ce qui concerne la violence et la souffrance dans ce film, la crucifixion était assez banale à l'époque. Beaucoup ont été crucifiés. Cette histoire n'a rien de très exceptionnel.


La théologie enseignée à l'université : une aberration ?

Eric P., 2004-03-10

D'abord, mes plus cordiales félicitations au mystérieux webmestre et à Gabriel Tremblay, un lecteur qui intervient souvent avec grande verve et dont je partage généralement les opinions de façon totale.

Je suis athée depuis ma tendre enfance, ayant toujours trouvé le cathéchisme et les messes absurdes et ayant toujours ressenti qu'on y y racontait que des choses insensées et ridicules. Mais je continuais de faire semblant d'y croire pour faire plaisir à mes parents et à ma grand-mère. Encore aujourd'hui, mon incroyance est un sujet tabou dans ma famille comme dans celle de ma conjointe.

Avec le temps, je suis devenu farouchement anti-clérical. C'est sûrement la faute d'un ami créationniste qui a tout essayé pour me convertir à son idéologie, et bien qu'on aie discuté des heures et qu'on se soit imposés multiples lectures, il est resté bouché devant les textes évolutionnistes et scientifiques et il a refusé de comprendre mon argumentation contre ses auteurs créationnistes déguisés en scientifiques. Il a même clot le débat en disant « Continue à lire et un jour on en reparlera », comme si c'était moi qui ne comprennais pas et qu'à force de lire, je finirais par penser comme lui. Je suis bachelier en anthropologie, alors je comprend très bien l'évolution, la génétique, ce qui distingue l'humain des autres espèces animales et comment on en est venu là, etc. J'ai beau tout lui raconter clairement, mais ses idées sont préconçues et rien de cela n'est vrai. Pour lui, l'évolutionnisme est une religion, et la religion est une science.

Comme quoi il est plus facile de faire croire des mensonges que d'expliquer la vérité.

Ensuite, quand j'entend des animateurs d'émissions d'actualités (je ne les nommerai pas, mais cela concerne les 2 grandes chaines télé privées du Québec) faire, de temps en temps, la promotion du catholicisme et parler de dieu et de jesus comme s'ils étaient des personnages historiques, et quand je sais que les États-Unis sont gouvernés par une bande de créationnistes qui coupent l'herbe sous le pied des scientifiques depuis des années (par exemple, ils réintroduisent le créationnisme dans les écoles primaires et parviennent à y amoindrir la théorie de l'évolution, ils coupent les budgets et censurent les résultats de recherches qui contreviennent à leurs croyances), je ne peux que m'en faire pour l'avenir de mes enfants. Je souhaiterais qu'ils puissent grandir dans un monde meilleur, plus rationnel, plus intellectuellement enrichissant, plus cohérent et ayant des valeurs plus tangibles.

Tout ceci m'amène à m'interroger sur la source depuis laquelle coule ce mal et cette ignorance. J'idéalise la plupart des institutions et des enseignements universitaires, les voyant comme l'endroit de stimulation intellectuelle et d'inculquation de connaissances et de rigueur, mais je constate avec accablement que ce sont aussi les universités qui offrent ces diplomes en théologie, formant les futurs membres du clergé (bien sûr je parle ici de christianisme, que je considère l'ennemi de la laicité en occident, même si l'islam commence à me répugner autant).

Je me demande comment une institution peut-elle, avec 98% de ses ressources (chiffre fictif aux fins de démonstration seulement), offrir à la population un discours sensé et raisonné sur ce qu'est l'univers (mais un discours trop souvent hermétique et qui ne parvient pas à intérresser les gens, sauf en de rares occasions comme l'exploration martienne qui se déroule ces jours-ci), et d'un autre côté, dédier 2% de ses ressources à une virulente plaie qui détruit tout le travail qu'essaient d'accomplir ses vrais scientifiques (opposés ici à créationnistes scientifiques, qui, depuis que j'ai découvert avec dégout leur existence, me semblent partout).

Ne devrions-nous pas, les 5% d'incrédules qui sont supposés représenter la population athée mondiale selon diverses sources, commencer le combat par exiger la désacralisation institutionnelle de l'entreprise de l'obscurantisme et de la désinformation, en parlant des facultés de théologie qui sont bien assises dans nos universités ? Le simple fait de « tenir un discour sur dieu » implique qu'il existe, et le commun des mortels voit l'existence de ces départements comme la confirmation qu'il y a bien un vieillard assis dans les nuages, puisque les intellectuels en parlent.

Le guide des études universitaires du Québec dit : « Ce programme vise à préparer l'étudiant à un rôle particulier dans l'Église » et « ce programme permet l'acquisition de connaissances liées aux sources historiques et aux réalités fondamentales de la foi ». Le travail consiste à « diriger les offices du culte public, administrer les sacrements, ... ». Je ne me trompe pas, nos universités font la promotion de dieu ! Elles sont ou les preuves de cette « réalité fondamentale de la foi », je me le demande.

Les crédules et propagandistes n'ont pas besoin des institutions du savoir pour se faire du capital et de la promotion, ils ont déjà Miel Gibson, George Bush et même Jean Charest (qui aurait effacé la dette de plus d'un million$ du clergé québécois contractée pour assister avec nos taxes aux JMJ à Toronto, après que notre PM aie liché les bagues fournies en diamants aux doigts du pape, bien sûr).

Je ne désire ici que tendre une perche et soumettre l'idée : la laicisation ne devrait-elle pas commencer par sortir la foi de nos universités (et à grand coup de pied au cul, si ce n'était que de moi. Désolé mais les créationnistes m'ont créé une animosité qui ne mourra qu'avec moi, et je crois que je ne suis pas le seul dans ce cas).

J'apprécie beaucoup votre site et j'aime bien venir m'y ressourcer de temps à autre, ça change d'entendre parler de films de propagande chrétienne comme s'il sagissait de documentaires ainsi que le font tous les médias, dernièrement. Ça fait du bien de savoir qu'on est pas seul à essayer de rester sceptique et raisonné dans ce monde, encore aujourd'hui, submergé de croyants qui cherchent à tout prix à imposer leurs bêtises à ceux qui préfèrent l'humanisme, la raison et l'acquisition de connaissances par la science.

Remarque du webmestre :

Un grand merci pour vos commentaires sympathiques et très pertinents. Je suis tout à fait d'accord avec votre proposition de supprimer les facultés de théologie dans les universités. D'ailleurs, si vous connaissez bien ce site, vous avez sûrement lu l'opinion de Monsieur Yves Lever à ce sujet. Sinon, je vous invite à lire ces extraits de son excellent livre Petite critique de la déraison religieuse dans lequel il déclare, au Chapitre 16 : « Oui, il faut fermer toutes les facultés de théologie. De toutes les religions. Comme il faut abandonner tous les cours de catéchèse dans les écoles. À la place, il faudrait former une véritable faculté de sciences religieuses où le phénomène religieux serait étudié d'une façon vraiment universitaire, c'est-à-dire sans préalable confessionnel, avec rigueur dans la méthode historique. »

Les créationnistes sont effectivement insupportables. Mais pires encore, car beaucoup plus nombreux, sont les gens (souvent des non croyants !) qui s'opposent à toute critique directe de la religion, sous prétexte de « respecter la croyance ». Ces derniers sont en partie responsables de la persistance du créationnisme et des autres foutaises du même acabit.


Reponse à Charlie le Sceptique

Gabriel Tremblay, 2004-03-09, suite aux commentaires de Charlie

Bonjour M. Charlie.
Apparemment, vous n'avez pas consulté convenablement ce site pour affirmer que celui-ci ne fait que critiquer la religion sans proposer une nouvelle approche. Peut-être voulez-vous seulement lire que ce vous désirez, et rejeter le reste du revers de la main. Tout d’abord, son auteur met à l’avant scène l’importance de laïciser l’ensemble de nos institutions publiques. Pour vous rafraîchir la mémoire, il s’agit de favoriser la séparation entre l’église et l’état, d’abroger les avantages financiers dont jouissent les institutions religieuses, d’abandonner l’enseignement de la religion dans les écoles et finalement retirer de notre système légal toute allusion à la religion sauf pour garantir le droit de croyance. Or, garantir ce droit ne veut pas dire accepter sans broncher tout ce que l’on véhicule, surtout lorsque des manifestations d’ordre religieux ont un impact néfaste sur les individus. Si le droit de croire est un atout fondamental de nos sociétés occidentales, force est de reconnaître que l’analyse et la remise en question de ces croyances est nécessaire pour favoriser une approche plus critique. Ainsi, il est honnête intellectuellement de s’interroger sur une morale dite religieuse dont les préalables ne sont jamais élucidés, des règles de conduite dont on n’a jamais discuté le sens (croyance au destin, méfiance de la philosophie, refus du monde extérieure, acceptation du malheur, glorification de la providence, peur du changement etc.). Des règles qui bien souvent n’ont pour objectif que le maintien des citoyens dans un infantilisme qui garantit leur docilité.

Vous dites dans votre intervention et je cite : Je ne suis pas croyant pour ma part, et je ne crois pas en dieu, (...) pourtant je crois aux croyances.

Ici, il serait peut-être bien d'expliquer un peu mieux ce que vous voulez dire, car il semble y avoir une très grande contradiction dans vos propos.

Vous dites ensuite : Je respecte la foi des gens ?

Actuellement, il y a un mode conformiste très populaire en occident qui consiste à dire haut et fort : Moi je respecte toutes les croyances des individus et je ne désire pas en faire la critique ni en discuter. Pour la simple est bonne raison que cela concerne la foi et que dans ce domaine nébuleux, il n'y a pas de place au débat.

À la limite vous avez le droit de choisir ce mode de pensées simplistes, mais êtes-vous toujours respectueux devant un Jerry Falwell leader de la Christian Coalition qui ne laisse jamais la modération ni la tolérance, colorer son discours fondamentaliste. Sûrement, à vos yeux, que ce personnage est inoffensif ? Pourtant, au nom de Dieu, la Christian Coalition mène de nombreuses campagnes qui influencent des milliers de personnes à l'échelle locale, dans les commissions scolaires, les conseils municipaux et même pendant les élections nationales aux États-Unis. Par exemple, le 13 août 1993, dans le Washington Post Falwell écrit que le projet du mouvement féministe est un véritable pêché, une approche antifamille qui encourage la femme à quitter leur mari, à tuer leurs enfants par l'avortement, à pratiquer la sorcellerie, à détruire le capitalisme et devenir lesbienne. Des discours et des sermons qui influencent même les politiques de l'administration en place à la Maison-Blanche. George W.Bush devenu président, l'un de ses premiers gestes fut de supprimer les subventions fédérales aux organismes d'aide internationale qui soutiennent l'avortement et le contrôle des naissances principalement dans les pays en développement (Le Mexico City Policy, 2000). Portrait d'un homme qui éprouve beaucoup de difficulté à séparer ses propres convictions religieuses de ses prises de positions publiques. Au pays de la soi-disant liberté religieuse, il y a matière à réflexion.

Maintenant, Monsieur êtes-vous toujours respectueux envers les individus qui supporte une Église Catholique qui prétend que le préservatif a contribué à propager le VIH dans le monde ? Voilà des propos qui démontre une totale incompréhension des problématiques mondiales en matière de santé et qui viennent saboter le travail des ONG en Afrique qui cherchent à éduquer une population déjà à bout des ressources. Selon vous, les propos de Karyol Wojtyla étaient sûrement une affaire personnelle, n'ayant pas de répercussion directe sur la masse ?

Respectueux toujours de la foi de ces parents témoin de Jehovah qui vont refuser d'autoriser une transfusion sanguine pour leur petite fille victime d'un accident de voiture ? Bien sûr pour faire de l’ironie, je suis persuadé qu'il existe une très bonne justification de ce comportement dans la Bible du Watch Tower de New York. Tout comme il est possible de respecter ces campagnes de peur que l'on véhicule chez ces enfants au sujet de la fin du monde et de l'ultime Armaghédon. Un véritable crime qui prive l'enfant de sa jeunesse et le force à voir son environnement comme une représentation directe du mal. Ici, on ne désire pas provoquer un sourire chez lui, mais plutôt voir sur son visage le reflet d'une peur abjecte. Maintenant qui viendra punir et dénoncer les individus responsables de cette manipulation psychologique ? La société qui refuse d'en parler ou peut-être votre propre immobilisme sur ces questions ? J’en doute, et sachez que pendant que plusieurs personnes se mettent littéralement la tête dans le sable sous prétexte de respecter la foi de tout le monde, des choses horribles se produisent en coulisse.

Finalement, vous avez sûrement un très grand respect pour un dénommé Claude Vorillon alias Raël, qui prétend que l'espèce humaine a été créée par une sorte de Dieu extraterrestre, il y a 25,000 ans. Un mouvement qui pige dans les poches de ses fidèles énormément d'argent pour financer la publication de livres, de cassettes et de médaillons qui visent à promouvoir des messages soi-disant porteurs de vérité éternelle.

Est-il nécessaire de continuer ? La liste pourrait être encore très longue.

Actuellement, êtes-vous ce genre d’individu qui s’imagine que tout le monde possède l’équilibre psychologique, la stabilité sociale et l’esprit critique pour ne pas tomber sous l’emprise de la manipulation mentale ? Au contraire, nous évoluons dans une société où règne une certaine naïveté et crédulité. Le chemin le plus facile est bien souvent emprunté pour se donner bonne conscience. On va se mettre à croire n’importe quoi pour éviter la confrontation avec le réel qui est à l’origine de nos angoisses. On trouve dans notre croyance, la possibilité de fuir la réalité en se réfugiant dans l’irrationnel. On entend que la croyance comble nos frustrations, qu’elle nous protége des agressions extérieures, qu'elle résout tous conflits sociaux et familiaux. Le désarroi de l’adepte face à l’existence et sa quête ultime de vérité est compensé par la promesse d’une révélation à venir. L’emprise d’un mouvement sur une personne est basée sur la croyance donc sur ce qui n’est pas vérifiable.

Avez-vous déjà été en confronté à la souffrance d’une personne ayant été victime de l’emprise d’une croyance et de l’influence de d’autres adeptes ? Dans ce genre de situation, revenir à la réalité est parfois difficile puisqu’il faut reconstruire l’équilibre par l’entremise de la psychothérapie. Il faut rétablir les points de repères et aider la personne à comprendre ce qui s’est passé, voir développer le discernement et l’esprit critique. Plusieurs auront la chance de s’en sortir alors que d’autres vont sombrer dans le noir et le suicide. L’aide que nous apportons à ces nombreuses victimes nécessite souvent une bonne compréhension de la dynamique dans laquelle ils ont évolué pendant plusieurs années.

Mais si je comprends bien vos propos, il faut laisser les gens croire aveuglément ce qu’ils désirent et de notre coté, porter des oeillères. Dans la société, nous pouvons dénoncer la violence faite aux femmes, pointer du doigt le commerce sexuel en Thaïlande, manifester contre le clonage, mais tout ce qui se cache derrière la foi, il faut le chuchoter et agir avec le plus grand respect ! Oui Monsieur, continuer de jouer à l’autruche, c’est tellement plus facile n’est-ce pas ?

Vous dites : Quitte à ne pas croire aux religions, passez un peu de temps a proposer ou a suggérer des modes de vie, plutôt qu’a chercher à démonter autre chose. Je ne comprends pas très bien ces acharnements.

Vraiment ? Voilà un commentaire, guère surprenant si vous êtes un individu qui n’a jamais pris le temps de s’interroger convenablement sur la nature de l’aliénation religieuse. Heureusement, que nous n’avons pas attendu après vous pour dénoncer cette tendance naturelle des religions à l’exclusivisme et à l’excommunication. Dans la foi, le droit à la dissidence n’existe pas. Le but d’un mouvement religieux est de protéger ses frontières et convertir un maximum de personnes jusqu'aux extrêmes limites. Ce sera peut-être par l’entremise d’une guerre sainte ou encore plus indirectement sans goutte de sang, par une activité médiatique intense. Par exemple les nombreux voyages de Jean-Paul II dans le monde, les émissions à caractère créationniste, la distribution de brochures au coin d’une rue et la mise sur un pied d’une radio ou d’un poste de télévision financé à même l’argent des fidèles. Sérieusement, vous ne comprenez pas cet acharnement à vouloir dénoncer les dogmes religieux ? Quand un pouvoir religieux fort réussit à imposer ses exigences au pouvoir politique, comme ce fut le cas au Québec jusqu’en 1960, il est facile de contrôler et de mutiler toute la pensée. Une valeur qui prétend à l’absolu ne peut tolérer la moindre incartade, ce qui entraîne une véritable campagne sévère auprès des fidèles et ensuite sur le reste de la population. Fort heureusement, pendant cette période un regroupement d’intellectuels, d’artistes et de simples citoyens sont venus contester cette réalité pour finalement sortir la province de cette grande noirceur, à travers un nouveau contrat social. Leurs actions dans la communauté ont été des vecteurs de changement.

Vous dites : Bref je n’ai rien lu de constructif sur ce site.

Voyons, soyons sérieux, tout ce qui semble ressortir de votre critique est votre grande passion pour un film américain du genre Matrix qui forge vos opinions. Malheureusement Monsieur, pendant que vous êtes sur votre divan à manger votre maïs soufflé, à rêver, à fantasmer sur la belle Carrie-Anne-Moss, il y a dans la réalité des problématiques qui méritent votre attention. Par contre, si votre choix est de continuer à fermer les yeux, alors laisser les autres les dénoncer.
Bon cinéma !



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