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Archive des commentaires des visiteurs

juillet 2002


Quelques poussières d'éternité

Katty L., Belgique, 2002-07-25

Bravo pour votre site ! Je me permets d'apporter ma propre expérience en témoignage à la question de l'athéisme.

J'avais 13 ans lorsque l'évidence m'est apparue (ironie du sort, en plein cours de religion au collège !) : je ne croyais plus en dieu ! Jusque là, j'avais suivi docilement la voie tracée du petit catholique pratiquant : baptême, communion privée et solennelle, confirmation, messe dominicale et cathéchisme. Née dans une famille mixte (un père catholique pratiquant et une mère athée convaincue) j'avais été élevée dans le respect de la foi en vertu de la tolérance de ma mère. Mais voilà que subitement et en un éclair, j'avais perdu cette foi que je n'avais probablement jamais eue que par habitude. Ayant poursuivi mes études dans une université catholique par commodité (c'était la plus proche de mon domicile), j'ai eu l'occasion de côtoyer des groupes d' étudiants catholiques militants. J'appréciais leur sérieux, leur élévation d'esprit, la gentillesse avec laquelle j'étais accueillie, moi la mécréante, mais malgré mes efforts déséperés, je restais furieusement hors du coup. Rien n'y faisait.

A cette époque, j'étais encore agnostique : j'espérais que peut-être un jour l'illumination viendrait....mais rien ! Avec le temps, j'ai compris que mon esprit cartésien n'accepterait jamais les nombreuses aberrations de la doctrine chrétienne ! A ce jour, je suis convaincue que dieu n'existe pas et je suis singulièrement ravie de ne pas être la seule, d'après ce que j'ai pu lire sur ce site. Cela peut paraître prétentieux, mais voilà : j'en suis sûre !

Lorsque j'en discute avec des catholiques pratiquants, ils me disent :« tu ne peux pas expliquer la foi, c'est un don, tu l'as ou tu ne l'as pas ! » Je trouve cela bien commode ! A une collègue, qui prétendait que ma volonté de suivre une voie morale rigoureuse était le reflet de la présence de Dieu dans mon coeur, j'ai répondu : « pas du tout ! J'obéis à mes propres valeurs morales, lesquelles peuvent très bien être identiques à celles de chrétiens, mais Dieu n'y est pour rien ! »

Pour moi, la religion est une invention des hommes trop anthropocentristes pour accepter l'idée qu'ils sont amenés à disparaître du jour au lendemain, sans tambours ni trompettes, de la même manière que les végétaux ou les animaux. En cela, je rejoins la phrase d' André Comte-Sponville mise en exergue au début de ce chapitre. Vivre sans Dieu, c'est accepter l'humilité de notre condition : non, nous ne méritons pas plus qu'un roseau ou qu'une fourmi une place spéciale au paradis ! Oui, il faut admettre qu'après nous le monde continuera à tourner et les océans à brasser les galets jusqu'à les réduire en sable. C'est la vie, ni plus ni moins. Une fois que ce principe est admis, notre ligne de conduite devrait être de vivre le mieux possible afin de faire de ce passage sur terre quelque chose de beau ou d'agréable, en tous cas de « propre » moralement. Si par l'exemple que nous donnons ou par le bonheur que nous semons autour de nous nous bribons quelques poussières d'éternité en laissant une trace dans le coeur de nos descendants, et bien, ce sera déjà beaucoup !


Journées mondiales de l'endoctrinement de la jeunesse

Simon G., 2002-07-22

Quand je vois tous ces jeunes délirer et se dire fiers de leur croyance en un dieu imaginaire, je me demande comment peut-on être fier d'avoir reçu un lavage de cerveau doctrinal depuis l'enfance ? Car c'est dès l'enfance qu'on sème les graines de l'endoctrinement et la religion n'est pas le seul exemple ; qu'on pense aux jeunesses hitlériennes ou communistes. Les idéologues de ces doctrines ont compris qu'un enfant est plus facilement malléable et plus naif qu'un adulte. Ou pour reprendre une image du christianisme : l'enfant est comparable à de la bonne terre dans laquelle les graines vont sortir plus facilement que si elles tombaient dans de la mauvaise terre. Voilà pourquoi cette idéologie perdure depuis 2000 ans ; on s'assure de sa survie en endoctrinant les enfants. Mais faut-il blâmer les parents pour ça ? Ils pensent bien agir alors que c'est le contraire. Je pense qu'on devrait laisser les enfants grandir dans une liberté de conscience totale, leur apprendre à penser par eux-mêmes et à trouver les réponses a leurs questions ailleurs que dans les religions avec leurs fausses certitudes et leurs vérités toutes faites. Qu'on soit chrétien, juif, musulman ou autre, nous naissons tous athées et on devrait le rester toute notre vie.

Note du webmestre : Au sujet de l'endoctrinement des enfants, voir les commentaires de Michaël D., en mai, intitulés « Le viol de conscience ».



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