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Les principes de base de ce site, ses buts, sa raison d'être.
Il n'y pas un athéisme mais des athéismes. L'approche présentée ici en est une parmi
de nombreuses autres. Le but de cette section n'est donc pas d'énoncer des préceptes définitifs et immuables
mais de résumer et d'expliquer le plus clairement possible cette approche.
Cette section est un travail en cours—comme tout le site !
2010-10-31
La Religion : un vestige de l'enfance de l'humanité
La pratique religieuse est un empêchement à l'épanouissement de l'espèce humaine. La foi religieuse est une plaie sur les ressources intellectuelles de l'être humain. C'est un vestige de l'enfance de l'humanité. Nous avons intérêt à abandonner la religion.
Certaines religions sont moins néfastes (moins intolérantes, moins irrationnelles, moins racistes, moins sexistes, moins homophobes, etc.) que d'autres. Mais il n'y a pas de « bonne » religion. Elles sont toutes indésirables, c'est-à-dire que la religion est indésirable parce qu'elle propose des croyances basées sur la foi.
Nous parlons ici de la foi religieuse, définie comme « l'adhésion ferme de l'esprit à une vérité révélée ». (Nous ne parlons pas de la fidélité ni de l'infidélité amicales ou amoureuses.) Les mots-clé ici sont « vérité révélée ». Autrement dit, la foi, c'est accepter une « vérité » sans raison, sans réflexion logique. C'est ce genre de foi que nous devons refuser.
Il n'est point de liberté de religion sans pouvoir se libérer de la religion
Ce site web ne pourrait exister sans la liberté de conscience, la liberté d'expression et la liberté d'association. Ces libertés font la base même de la liberté de religion. Ainsi, il serait incohérent si, en critiquant la religion, on voulait imposer à la pratique religieuse de l'individu des limites autres que celles nécessaires pour protéger les droits humains fundamentaux, y compris les droits des femmes et des enfants. (Dans les cas où la pratique religieuse s'avérerait incompatible avec ces droits fundamentaux, ceux-ci doivent avoir primauté sur la liberté de religion.)
Ce que nous proposons ici, par contre, c'est de limiter l'impact de la religion sur les gens qui choisissent de ne pas la pratiquer; autrement dit, que la religion n'ait aucune influence directe dans la place publique, que la pratique religieuse demeure une affaire privée. Bref, on propose non seulement la liberté de religion pour ceux et celles qui la pratique, mais aussi que les gens non pratiquants soient libérés de la religion. Ces deux droits se complètent. L'un n'est entier que lorsqu'il est accompagné de l'autre.
Absence de croyance en dieu(x). Cette absence de croyance n'exige aucune justification. Ceux qui propose des croyances particulières ont la responsabilité d'en fournir la preuve. Ce sont donc les théistes qui sont dans l'obligation de fournir des preuves de leur croyance en dieu(x). Sinon, il n'y a aucune raison d'adopter le théisme.
L'athéisme positif, c'est-à-dire l'hypothèse de l'inexistence d'un dieu particulier (par exemple, le dieu juif Yahwé ou le dieu chrétien Jéhovah ou le dieu musulman Allah), s'ensuit comme corollaire de l'athéisme négatif. Les qualités très spécifiques de chacune de ces divinités hypothétiques réduisent la probabilité de son existence à une valeur infinitésimale.
Les croyances religieuses surnaturelles sont des mythes. L'ensemble de ces croyances -- dieux, messies, prophètes, l'âme, résurrection, vie après la mort, réincarnation, et ainsi de suite -- n'a aucun fondement rationnel, ce que toute personne raisonnable reconnaît. Pourtant, les croyances et institutions religieuses jouissent d'un niveau de respect très élevé. Méritent-elles ce respect ?
Rejet de la tyrannie de la « foi »
La pure foi, au sens de vérité révélée, sans aucune preuve, ne vaut rien.
La foi religieuse est au mieux une illusion complaisante, au pire un mensonge pernicieux.
Le plus souvent, elle se situe quelque part entre ces deux extrêmes, comme une vanité inutile,
à l'aide de laquelle le croyant se place au centre de l'univers.
Rejet de l'ensemble des croyances paranormales
Les croyances paranormales (astrologie, voyance, spiritisme, spiritualisme, et ainsi de suite) sont inutiles, et souvent dangereux. Les religions sont les principales assises de ce fléau. Les grandes religions, surtout les grands monothéismes, sont les systèmes les plus répandus de croyances paranormales. C'est le très grand respect dont jouissent ces religions qui légitime toute la gamme des foutaises pseudo-scientifiques, nouvelâgeuses, paranormales, etc. Si les porte-parole des institutions religieuses critiquent parfois les autres croyances, c'est surtout dans un esprit de compétition entre mythologies concurrentes.
Science et religion sont foncièrement incompatibles. Prétendre le contraire n'est que malhonnêteté intellectuelle.
Rejet de la nécessité de la morale religieuse
Prétendre que la croyance religieuse, le théisme en particulier, serait nécessaire, afin que les humains puissent vivre en société, est irrationnel. Pire encore, la prétention des grandes institutions religieuses de posséder une expertise particulière en matière de morale est le plus énorme des mensonges.
Selon le dictionnaire Robert méthodique (Rey-Debove, 1982) l'athée est une « personne qui ne croit pas en dieu ». En ce qui concerne l'étymologie du mot « athéisme », on voit qu'il se compose des deux parties suivantes :
Ainsi, « athéisme » signifie « sans croyance en dieu » (athéisme négatif). Il ne s'agit donc pas d'une croyance, mais plutôt d'une absence de croyance, d'un refus de crédulité. Dans ce sens, il rejoint le scepticisme. « On devient athée, non pas pour adopter de nouvelles croyances, mais pour devenir libre ! » (Mathieu Delarue) L'athéisme n'est pas une conclusion, c'est un point de départ.
L'athée ne prétend pas prouver l'inexistence de quoi que ce soit. L'athée n'est pas obligé de démontrer définitivement l'inexistence du Yahvé des hébreux, ni l'inexistence du dieu nordique du tonnerre et de l'éclair Thor, ni l'inexistence du dieu Wotan des tribus germaniques, ni l'inexistence du grand dieu solaire Râ des égyptiens, ni l'inexistence du Père Noël, ni l'inexistence de la fée des étoiles. L'athée ne fait qu'éviter la crédulité.
Au contraire, l'existence de n'importe lequel de ces personnages particuliers constituerait un phénomène tout à fait exceptionnel, et il serait raisonnable d'exiger quelque indice, quelque élément de preuve, avant d'y croire. Les théistes prétendent que leur « dieu » (ou « dieux »), qu'ils nomment parfois « Jésus-Christ », ou « Allah », etc., etc., existe ; il incombe donc à ces croyants de fournir quelque justification de leur croyance. Nous attendons toujours cette justification. Et en attendant, nous supposons, raisonnablement, que ces phénomènes divins n'existent que dans l'imaginaire des croyants.
Les théistes font souvent l'erreur de confondre athéisme et amoralisme. La déclaration suivante a été faite par un des visiteurs de ce site: « Si j'étais persuadé qu'aucun dieu n'existe, je m'éclaterais à fond, sans aucune limite ni aucune morale ». C'est comme si l'être humain avait un besoin absolu d'une espèce de papa-fantôme surpuissant et omniprésent (un dieu) afin de contrôler ses passions par le biais de menaces de punition. Même le grand Voltaire est apparemment tombé dans le piège de ne pas remettre en cause ce supposé besoin.
Pourtant, il n'est pas du tout nécessaire d'avaler des croyances religieuses afin de se donner une morale. Il suffit de bien vouloir vivre en société, avec les autres humains, et de s'entendre avec eux sur des comportements visant à augmenter le bonheur et à réduire la souffrance de l'ensemble des gens. La recherche d'une telle harmonie est dans l'intérêt de tous et chacun. Nul besoin de Yahvé, ni de Thor, ni de Râ, ni du Père Noël. Certains de ces vieux mythes peuvent être charmants (d'autres sont plutôt dégoutants), mais il serait insensé de les prendre au sérieux.
Comme disait récemment Arthur C. Clarke, c'est une des grandes tragédies de l'humanité que les religions se soient arrogé la morale. En effet, c'est un des grands mensonges des religions que de prétendre que la morale leur appartienne.
Pour résumer, l'athée est un individu qui, confronté aux multiples croyances en des entités toutes plus farfelues les unes que les autres, a l'humilité de dire, « Je ne sais pas », et l'audace de dire aux croyants, « Et vous, vous n'en savez pas plus que moi ». Celui qui se dit agnostique ressemble à un athée qui manque un peu d'audace.
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Il est important de bien comprendre que la situation n'est pas symétrique. L'assertion de l'existence de(s) dieu(x) et l'assertion de l'inexistence de(s) dieu(x) ne sont pas sur un pied d'égalité. Le fardeau de la preuve est sur ceux et celles qui allèguent l'existence d'une ou de plusieurs entités surnaturelles pour lesquelles aucune preuve factuelle ne peut être invoquée. Par exemple, un individu qui se déclare être « Dieu » se trouve dans l'obligation de fournir des éléments de preuve à l'appui de son extraordinaire prétention. Sinon, en l'absence de telles preuves, les sceptiques ne sont aucunement obligés de justifier leur incroyance.
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