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Extraits de Petite critique de la déraison religieuse

Chapitre 8 : « Que ta volonté soit faite »


« La religion fait du reste vivre la relation père-enfant dans ce qu'elle a d'inachevé. C'est pourquoi toute religion est essentiellement infantilisante. »

« Dans les religions orientales et dans les diverses religions animistes, pas de pape ni de prêtres, mais il y a toujours un gourou, un maître spirituel, un sorcier, un initiateur, etc. Et tous ces guides et maîtres s'attendent toujours, même en affirmant le contraire, à ce qu'on fasse leur volonté. Le syncrétisme et la tolérance règnent, les guerres sont moins cruelles, mais il n'est par rare que surgisse là aussi le réflexe « Mon père est plus fort que le tien » : pensons au désolant système de castes en Inde ou à ces groupes bouddhistes qui s'excommunient mutuellement ou nom de la vraie doctrine du père fondateur. D'ailleurs à peu près tous ceux qui accourent à leur enseignement sont précisément en quête de ce genre de maître; ils veulent tous se faire dire quoi faire, se faire indiquer un chemin, « la voie de la sagesse ». La « quête de la spiritualité » cache souvent le désarroi psychologique, le besoin d'une béquille morale ou de sécurité affective, la peur de sa propre volonté et de ses désirs. »

« J'aime bien la boutade souvent répétée il y a quelques années : « Le savoir coûte cher ? Essayez l'ignorance pour voir ! » »

« « Ne se mettre à genou que pour cueillir une fleur », a dit Jacques Brel. »

« La soumission au « père », au « bon pasteur »... relève du même esprit qui invite les enfants à croire au père Noël. »



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