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La triple confusion ou la liberté de l'Athéisme

Pascal CROQ

La confusion règne dans le domaine de la religion !

2005-06-13



Introduction


Personne ne comprend rien à la religion et ça se ressent dans les propos que l'on entend tous les jours. Que l'Islam est une religion de paix, par exemple, parce qu'on fait le rapprochement facile entre « salam »=paix et « islam », alors qu'il n'en est rien. Que les Juifs ont toujours été monothéistes, alors qu'ils le sont devenus tard dans leur histoire (vers le IVème siècle av.JC). Que la vie après la mort est un vieux principe biblique, en fait importé d'Orient. Que la morale est synonyme de religiosité, depuis les Evangiles. Que la vierge est une invention évangélique grâce à Matthieu. Que le petit Jésus est né un 25 décembre ...etc...


On discutera encore longtemps sur la nécessité de croire ou pas en un Esprit invisible qui dicte nos actes, mais le fait de ne pas y croire permet de se désengager d'une telle question, en d'autres termes de rester purement et simplement athée, et de ne pas se mélanger les pinceaux dans une tambouille métaphysique que certains intellectuels ont toujours perçue comme une ouverture d'esprit. Qui aura lu une pièce de Claudel comprendra comment on peut dire n'importe quoi sur le spirituel et faire croire que c'est de l'art. La plupart d'entre nous, dans leur quête de spiritualité et dans une grande confusion, confond bien des aspects mystiques, religieux, traditionnels et moraux pour en faire une grande somme d'idées reçues qu'il serait bon de décomposer en trois parties :


  1. Le fait de se sentir obligé de recourir à la spiritualité.
  2. La méprise qui existe dans la corrélation religion-morale.
  3. La confusion dans l'appréhension d'un dieu métaphysique et celle du dieu des religions.


1° - La spiritualité


Je ne sais pas si c'est un fait de notre époque, mais le besoin de spiritualité est très « tendance » en ce moment. Il est vrai que depuis les années 60-70, Dieu et toute sa panoplie spirituelle avaient singulièrement plongé dans les affres du néant, si je puis dire. En tout cas l'Occident a vu la religiosité reléguée à l'arrière-plan, à cette époque, loin derrière les plaisirs et occupations pleinement terrestres.

Bizarrement, la tension politique est-ouest qui a donné le « la » aux affaires du monde pendant plusieurs décennies, et qui faisaient espérer aux uns et aux autres un monde meilleur, une fois désamorcée, a laissé la place à un regain de nouvelles espérances. Et celles-ci d'un tout autre type ! Il fallait que disparaisse la discorde entre super-puissances pour voir renaître ce qu'on croyait moribond.

Et voilà ! L'Est a jeté l'éponge, il n'y a plus désormais qu'une politique d'envisageable. On en connaît le résultat. Il ne s'agit plus de tension est-ouest, mais de déséquilibre nord-sud ! Est-ce mieux ? Etait-ce vraiment ce qu'on voulait ? Certainement non, mais quand on fait partie de la zone nord, après tout, c'est déjà pas si mal. On n'a plus le spectre de la guerre nucléaire à l'horizon, au moins...

Mais peut-on se contenter d'un résultat qui ne fait hélas qu'empirer avec les années ? La mondialisation a certainement des vertus, mais on voit bien qu'elle ne conduit pas à la panacée universelle. Nous, dans les riches pays industrialisés, nous n'avons plus l'angoisse de subir une intimidation d'ogives nucléaires braquées sur nos têtes, nous ne redoutons plus la famine depuis longtemps, et nous avons développé les loisirs comme jamais aucune civilisation n'y a atteint à un tel degré.

Bref, on a tout ce qu'il faut, pourrait-on dire. Tout ? A voir...

A avoir trop, on a jamais assez. A tourner en rond dans son immanence on finit par s'emmerder ferme . A croire que le plafond de l'immanence n'est jamais assez haut ! D'un côté, le sort du monde s'est quand-même pas mal amélioré : au Nord. Mais de l'autre côté, au Sud, il faut reconnaître que tout n'est pas réglé. Et comme si ça ne suffisait pas, voilà qu'un tsunami vient jeter ses entraves au développement des pays d'Asie du sud !

Il y a quelque chose de mal foutu dans ce bas-monde, vous en conviendrez !

C'est justement là qu'on repense à l'arme transcendentale ! La spiritualité ! Quand nous, pauvres humains, ne sommes pas fichus de faire régner la concorde, la justice et autres vertus entre nous, alors recourons en choeur à Dieu, ou du moins à l'idée que l'on s'en fait. Sortons donc de note immanence impuissante et usée jusqu'à la corde à force de tirer dessus en tous sens. Surtout qu'on a disposé jusqu'à il y a peu, d'un outil d'une efficacité jamais égalée : Jean-Paul II .

Notre cher « saint-père » doit beaucoup à ce renouveau du spirituel. C'est vrai qu'il s'est démené comme un beau diable (sans vouloir faire de l'esprit) pour redorer le blason du catholicisme assez malmené il est vrai en Occident depuis une trentaine d'année. Je pourrais même remonter à plus loin : 1905- la séparation de l'Eglise et de l'Etat en France ; Pie XII pendant la dernière guerre mondiale, autant de raisons qui, petit à petit, conduisent les peuples à prendre leurs distances avec le fait religieux.

Un règne aussi long et aussi plein que celui du dernier pape ne pouvait que se traduire par des résultats favorables à l'Eglise. Et c'est ce qui fut fait. Jean-Paul a « boosté » les jeunes chrétiens comme jamais un pontife n'en aura été capable. Profitant du changement géopolitique mondial (poussant même le Communisme à la porte) et profitant de l'inculture religieuse des jeunes générations, le représentant de Dieu sur terre a su restaurer avec brio une institution qui battait de l'aile.

Le résultat est là : il est de bon ton en ce début de nouveau millénaire de penser « foi », « spiritualité », « divin », « providence »...Non seulement de bon ton, d'ailleurs mais fort recommandé, sinon vous risquez de passer pour un hédoniste, un égoïste, un immoral ou pire que tout, un « mécréant » ! Il suffit de se rappeler avec quelle ferveur ont eu lieu les obsèques du dernier pape. Les incroyants et autres athées ont sûrement été plus qu'excédés par tout ce tapage qui ne les concernaient en rien.

Mais on en est là ! Pour organiser et médiatiser des obsèques et suivre une passation de pouvoir avec tant de passion, il faut que le sujet fasse recette. Et il le fait. Malgré la crise des vocations, la tradition religieuse n'est pas morte. Malgré que les masses lisent toujours aussi peu les Ecritures, elles espèrent en un ailleurs possible. Et puis une autre tradition est tenace : celle qui consiste à déconsidérer l'Athéisme.

L'athée reste encore celui à qui il manque quelque chose, celui qui ne fait pas le tour complet des choses. Bref il est encore affublé d'une connotation négative, le « a » privatif attestant d'une incomplétude. Pire encore, on l'assimile à l'« esprit fort », à un être par définition amoral et sur lequel il est dangereux de se fier. C'est un être qui ne « croit en rien » : donc l'exemple à ne pas suivre. Ne pas concevoir Dieu est une doctrine que la longue tradition judéo-chrétienne réprouvera toujours. Les populations ne demandant qu'à se mettre en règle selon l'usage ne peuvent que corroborer ce principe.

Alors selon cette bonne vieille tradition plurimillénaire on redécouvre, ou on découvre les vertus de Dieu, du Christ, de la Vierge Marie, du Saint-Esprit, des anges. On y comprend pas grand chose dans le fond à tout ce micmac, aux mécanismes de la foi, à la sainte Trinité, à la Rédemption, à la consécration théophagique, aux Mystères...Mais ça existe donc il y a quelque chose à la source, on le sent bien, donc on se sent investi d'un devoir envers le « sacré ». Et qui dit devoir, pense fortement libre-arbitre. Si vous ne donnez pas une pièce à la Croix-Rouge à la sortie du supermarché, vous vous considérez comme un salaud. Et bien si vous ne tendez pas la main vers Dieu en ces temps incertains, faites de même...

Bien évidemment, une population est par nature croyante à 90%. On aura beau l'instruire et la cultiver du mieux qu'on pourra, il lui en restera toujours un goût prononcé pour l'irrationnel, le divin, le mystique et toutes sortes de supersitions. Je le sais bien, on y changera pas grand chose. Les gens auront toujours besoin d'être rassurés d'une manière ou d'une autre. Besoin de religion pour aider à vivre, besoin de religion pour affronter la mort. C'est la trouille qui guide les hommes, plus que la foi certainement...(Contrairement à ce qu'affirme Paco Rabanne. Mais c'est Paco Rabanne !)

Vivre ici et maintenant, selon la formule de Michel Onfray, bien peu en sont véritablement capables. Ceux qui osent le faire sont taxés d'inconscients, d'imprévoyants, de mécréants ou d'immoraux comme autrefois de « viveurs ». Se retrancher derrière des écrans de fumée noire est la coutume quoi qu'on fasse. Suivre une tradition obscure même incomprise sera toujours du meilleur effet que de ne pas en suivre du tout.



2° - La méprise religion-morale


Il m'est arrivé de demander à une collègue, au cou de laquelle je voyais pendre un crucifix, ce que cela lui représentait. Elle m'avait alors vaguement répondu un bout de phrase resté en suspens qui contenait le mot « morale ».

Il est plus que certain que pour beaucoup la notion de morale et celle de religion ne font qu'un. La vraie imposture des religions, la pire de toutes, c'est d'avoir réussi à faire croire qu'elles seules étaient dépositaires de l'ordre moral et de la morale tout court. Dans les romans du XIXème siècle, les auteurs faisaient ironiquement parler leurs bourgeois comme « ayant de la religion », ce qui sous-entendait bien sûr de la « morale ». Il faudra du temps voire des siècles pour ôter des consciences incultes cette idée que la morale est à la base des religions.

On vit pourtant à une époque où la culture religieuse n'existe plus qu'à l'état de vestiges. La majorité des habitants d'un pays laïc comme le nôtre vit essentiellement à l'heure laïque pour tous les gestes quotidiens. On pourrait même aller plus loin et dire que les gens ont globalement un comportement athée. On n'a plus la Bible comme livre de chevet ; on n'effectue plus de prières rituelles avant les repas ou avant de se coucher... Personne n'est plus capable de citer des versets des Ecritures. Seuls les évènements solennels, baptême-mariage-obsèques, requérant un passage à l'église permettent au plus grand nombre d'avoir un mince contact avec le religieux. Les fidèles réguliers, eux, ont certainement une idée plus précise mais aussi plus monolithique de la sphère religieuse. Mais comme ils sont de plus en plus rares...

Il ne faut pas oublier que l'on vit une époque exceptionnelle. Un Etat laïc est une forme de gouvernement assez récente, les théocraties dirigent encore de nombreux pays à travers le monde. Mais qu'en est-il du passé ? Il faudra attendre 1905 en France pour que les évêques ne mettent plus leur nez dans les affaires de l'Etat. Le clergé aura été omniprésent et omnipotent en Europe depuis Théodose et la conversion forcée de l'Empire à la fin du IVème siècle. Seize siècles pour parvenir à convaincre que le christianisme est le pilier de la Morale. C'est largement suffisant pour pétrir les esprits ordinaires !

Comme s'il avait fallu attendre la venue du Christ (qui, entre nous, n'a pas pu exister physiquement) pour étayer l'humanité avec un concept nouveau : la morale ! Il y aurait beaucoup de choses à dire sur l'histoire du Christianisme et sur la morale qu'il prétend avoir échaffaudée. Les pages noires du Christianisme et celles de L'Islam rempliraient un livre. La Scientologie, en introduction sur son site Web français, clame que « c’est à la religion qu’est revenu le rôle d’être l’influence civilisatrice sur cette terre ». Evidemment, les âmes simples et incultes s'y laissent prendre facilement. La Religion rassure, on lui prête des vertus morales, des syndicats se réfèrent même aux valeurs morales chrétiennes (CFTC), ce qui ne manque pas d'apparaître comme un oxymore, quand on sait avec quelle ardeur les autorités religieuses ont combattu les révolutions populaires !

Il resterait à établir précisément ce que l'on considère comme étant des valeurs morales chrétiennes. Les valeurs morales, tout le monde sait ce que c'est. La morale étant universelle, les principes moraux sont à peu près les mêmes partout et sensiblement les mêmes depuis longtemps. Est-il besoin d'être profondément chrétien pour ne pas être assassin, voleur, pédophile, raciste ou autres ? A quoi bon alors des valeurs chrétiennes ? L'amour du prochain ? Comment à partir de textes antiques obscurs on est arrivé à faire croire aux crédules que l'Eglise se préoccupait d'altruisme. Par le pape... Un pape populaire comme Jean-Paul II est parvenu à entretenir le mythe d'une Eglise généreuse, bienfaisante, compatissante... Et ça durera probablement encore longtemps.

La vérité est que bien peu de gens sont conscients que c'est le Christianisme qui a fait basculer l'Antiquité éclairée et instruite dans les âges sombres du haut Moyen-âge. L'obscurantisme s'est substitué à la liberté du savoir et à la liberté de culte. N'est-ce pas Grégoire de Tours qui s'inquiétait de ce que presque plus personne ne savait lire et écrire ? Seuls les gens d'Eglise étaient lettrés. Et pour cause ! Les autorités religieuses avaient décidé que tout livre profane était voué au feu purificateur. La chappe de plomb du Christianisme et son cortège de dogmes avait pour longtemps recouvert l'Europe.

Des « vérités » assenées depuis si longtemps et avec constance ont plus que marqué les esprits. La tambouille chrétienne a mijoté pendant tant de siècles qu'il en est, en somme, resté un fumet apprécié par une majorité. La liturgie étant une science (!?) passablement embrouillée, surtout quand elle a eu le temps de se développer, il est impossible pour le quidam lambda d'y repérer le vrai du faux, l'idéal de la manipulation, l'intègre du tronqué, le sincère du mensonge... Presque personne n'est en mesure de vérifier les sources de la tradition religieuse, il suffit d'écouter béatement le curé réciter ses homélies avec renvois aux versets concernés, et le tour est joué : Jésus comme si on y était !

Alors on aligne la morale avec quelques passages bien connus des évangiles et on se figure que c'est du béton ! Mais il y a morale et morale. La morale catholique ne s'est jamais alignée sur la morale universelle. L'Eglise a sa morale qui suit toujours ses intérêts. C'est elle qui, autrefois, mettait les rois au pas ou les frappait d'excommunication. C'est elle qui décidait des dogmes à mettre en pratique et qui punissait si on s'en écartait. C'est elle qui menait le monde, mais certainement pas au nom de la morale. Quant à la morale musulmane...

Aujourd'hui que l'Eglise est tout juste renvoyée aux cérémonies traditionnelles, qu'elle n'a plus trop de poids dans la vie civile, que son clergé n'a plus sa morgue et sa hauteur d'autrefois, curieusement à force de catéchisme mal digéré, on croit redécouvrir une morale chrétienne. Et même pire, si on ne s'y réfère pas, on reste un païen immoral... Il restera toujours un grand débroussaillage à faire dans la population pour y voir clair, mais tant qu'on enseignera pas le fait religieux tel qu'il est et non tel qu'il semble être, les gens resteront aveuglés par une pseudo-morale chrétienne, fondée sur la rédemption, à laquelle je mets quiconque au défi d'expliquer rationnellement le concept.



3° - La confusion des dieux


Avec un peu de connaissances on peut faire la différence entre la spiritualité pure et celle des religions imposées. Beaucoup de gens prétendent croire en Dieu mais se disent agnostiques, histoire de se dire qu'on est peu de chose face au grand « tout », mais qu'on a aucun moyen de savoir quoi que ce soit. Bref qu'on se place dans la position verticale d'une recherche transcendantale, mais qu'on appronfondira jamais. Le Dieu métaphysique est potentiellement accessible à tous, on peut fort bien imaginer tout ce que l'on veut sur son compte. Voltaire dans son pitoyable Traité de Métaphysique, s'est essayé a prouver l'existence de Dieu, dieu métaphysique bien entendu, sans parvenir à être convaincant. Mais à l'époque il fallait être sacrément gonflé pour proclamer le contraire. Il fallait être le baron d'Holbach, pour le moins...

Bien sûr ces démarches individuelles envers un dieu planant au-dessus de nos têtes sont sans aucun rapport avec la Religion officielle. Mais les esprits peu éclairés s'imaginent que la spiritualité a forcément un rapport avec les différentes religions. C'est incroyable d'entendre des nouveaux convertis à l'Islam déclarer qu'ils sont en quête d'une nouvelle spiritualité ! Il y a belle lurette que l'Islam officiel s'est débarassé du spirituel. Ce qui reste du Soufisme aujourd'hui parait bien marginal... C'est fou comme des hordes de jeunes béats ont fait le déplacement à Rome lors de l'agonie du pape, en chantant des chansons niaises de cul-bénits, en s'imaginant que le pontife, en disparaissant, allait emporter avec lui toute la spiritualité du monde ! Lui qui n'a jamais été qu'un fin politique et un faux intellectuel.

Mais la notion divine reste encore et pour longtemps sans doute attachée aux seules religions. La recherche de spiritualité par soi-même, c'est bien beau mais à quoi ça mène ? On a toujours besoin d'un guide, c'est d'ailleurs pour cela qu'en voulant éviter les voies traditionnelles, beaucoup se retrouvent les pieds joints dans les sectes. De plus ce n'est pas très orthodoxe. Dans les siècles passés étaient considérés comme athées tous ceux qui ne suivaient pas la ligne pure et dure édictée par le clergé. Il n'était pas besoin de renier Dieu ! C'est d'ailleurs comme cela qu'a (mal) fini le philosophe Giordano Bruno en 1600 à Rome, accusé d'hérésie et brûlé vif. Ainsi aujourd'hui, suivant ce principe, on pourrait dire que tout le monde est athée, y compris ceux qui se réclament d'un mysticisme quelconque.

Je parle bien sûr des chrétiens occidentaux. Pour ce qui est des musulmans, c'est un autre problème : on leur visse l'Islam dans la tête dès le berceau et ils n'ont aucun espoir d'y échapper en grandissant. Un jour peut-être il y aura des réformes sérieuses qui allègeront le Coran de tous ces versets idiots, belliqueux, antisémites, antiféminins et anti-non-musulmans. Mais je rêve sans doute. A ce moment-là on verra ce qui reste de vraiment spirituel dans cette religion, et on verra si les fidèles ressentiront, eux aussi, le besoin de se tourner vers une démarche individuelle.

En tous cas je plains sincèrement ceux qui ne peuvent vivre sans se passer de l'idée de Dieu. Un dieu métaphysique ? Pourquoi pas mais ce n'est plus vraiment un dieu. Le dieu des Chrétiens ? Alors lequel : le Père, le Christ, le Saint-Esprit (qui est féminin pour certains catholiques), la vierge Marie, Les Saints, les Anges ? Et on parle de monothéisme ?!...Le dieu des juifs ? Celui qu'ils appelaient Iahvé au tout début, qu'ils ont progressivement remplacé par Elohim, et finalement par Dieu tout simplement. Ou alors le dieu des musulmans ? Allah ou Mahomet ?

L'idéal aurait été de conserver les bons vieux polythéismes, plus souples, plus ouverts au monde et à la pluralité, ayant souvent d'ailleurs fusionné en syncrétisme religieux, chose qu'on n'imagine plus avec l'Islam ou le Judaïsme, religions dictatoriales par excellence. Les religions de nos ancêtres avec leur panthéon et leur mythologie sont franchement à regretter. Elles satisfaisaient tout le monde, elles ne prenaient pas les gens pour des cons comme aujourd'hui. Maintenant si vous ne voulez pas rallier une chapelle, vous errez comme une âme en peine. Le plus simple, franchement, c'est de se tenir loin de tout ça, s'affranchir une bonne fois de ces turpitudes métaphysiques si on en éprouve nullement le besoin. Et retrouver la liberté de l'athée, celle qu'a du éprouver le curé Meslier au XVIIIème siècle en rédigeant son Testament à la veille de mourir.



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