atheism.davidrand.ca : Vivre sans religion | |
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Eric P., 2004-09-23
S'il y a ici des gens qui étudient ou enseignent à l'Université du Québec à Montréal (UQÀM) et qui, comme moi, sont agacés depuis la rentrée par les nombreuses, grandes et colorées affiches du groupe chrétien de l'UQÀM (aktus), ce message s'adresse à vous. Ces affiches omniprésentes et agaçantes appellent à se joindre à ce groupe chrétien et à participer à des matinées de prières et à des séances de méditation sur la bible (lien web du groupe ici : http://www.unites.uqam.ca/iktus/), et ceci à l'intérieur des murs d'une université publique : dernier bastion de la pensée rationnelle et critique s'il devrait en être un !!
Personnellement offensé par cette situation, je me suis permis d'écrire une lettre de plainte au recteur de l'UQÀM (dont l'adresse électronique est rapidement dénichable sur la page web de l'UQÀM) avec copie carbone à la soi-disante association chrétienne ainsi qu'au Mouvement Laïque Québécois. Mon message insistait sur les conséquences néfastes de légitimer implicitement ce groupe religieux en l'hébergeant dans les locaux et sur le site web de l'université, sur l'exposition à ces croyances sur des jeunes encore souvent vulnérable et en conséquent la mauvaise influence que la pensée « magique » et superstitieuse découlant de ces croyances aurait sur les compétences voulues rationnelles des futur(e)s diplômé(e)s. J'insistais également sur le caractère laïc que devrait se donner une université publique, ajoutant que ce n'est pas un lieu pour recruter des fidèles et renforcer ces croyances religieuses.
Voilà, je vous invite à faire de même si vous êtes d'accord avec mes propos, soit de vous plaindre au recteur ou de vous faire entendre afin de signifier votre désaccord avec ces méthodes d'endoctrinement de la jeunesse hitlérienne... pardon, je veux dire « chrétienne ». Si l'université publique n'est plus capable de repousser le fanatisme et le mysticisme, notre avenir est bien sombre. Les athées, sceptiques, rationnels et autres incrédules visionnaires sonts cuits, nous aurons perdu la guerre contre la religiosité et revoilà le Moyen-Âge qui frappe à notre porte ! J'ai bien peur que, depuis le 11 septembre 2001, c'est exactement ce qui est en train de se passer, voilà pourquoi je désire au moins me battre pour que l'université du Québec ne cautionne pas et n'encourage pas les religions.
Merci à ceux et celles qui m'appuieront et joindront ma démarche (s'il y en a !)
Remarque du webmestre : Lien utile : Rectorat de l'UQÀM
Benny Thyrion, 2004-09-16
Je m'attaque à ceux qui s'approprient la Bible, le Prophète, le Coran...
Je ne fais pas de différence entre secte et religion.
Je ne fais pas de différence entre le scénario de Raël, le scénario de la Bible et celui du grand pouvoir du Chninkel. C'est le fruit de l'imagination humaine ; et l'imagination est libre. Avec mon imagination, moi je peux concevoir un Dieu qui ignore la notion de « blasphème », dont la « perfection » signifie qu'il n'est pas jaloux, susceptible, rancunier, vengeur, qu'il a le sens de l'humour, de l'autodérision.
Une croyance en vaut une autre.
La croyance est une affaire personnelle.
Je ne me laisse pas dicter ma vie par des croyances.
Des humains ont toujours été victimes de la « bêtise humaine » et de ses croyances.
Jésus, Muhammad sont des êtres humains comme les autres. Le poids qu'on donne à leur message est une affaire personnelle. Ce qui est sûr, c'est qu'ils ne sont pas là pour dire ce qu'ils pensent de l'interprétation qu'on fait de leur(s) propos, telle celle qui dit que Jésus était un communiste, ou un anarchiste.
Ce sont des êtres humains. Et l'être humain n'est que le stade temporaire d'une évolution, parallèle à d'autres évolutions, terrestres et extraterrestres.
Au lieu de parler de « respect des cultures », on devrait dire que l'irrespect consiste à empêcher les autres de penser librement. Je n'empêche pas un chrétien, un musulman de s'adonner à sa croyance ; je critique et je conteste, et je propose mes critiques au public, au lieu d'imposer ma pensée aux autres ; mais certains croyants, à cause de mes critiques, vont me censurer, m'anathématiser, me diaboliser, me menacer. Qui est irrespectueux dans l'histoire ? J'essaie de ne pas nuire aux autres, mais, évidemment, il n'y a pas que ma volonté qui me guide. Je ne me laisse pas dicter ma vie par des croyances. Je ne me laisse pas écraser par la société. Mon sens moral, je me le construis moi-même.
Remarque du webmestre : Quelques textes de M. Thyrion, par exemple Religion et autonomie individuelle, sont publiés sur le site La Vache Folle.
Alain, 2004-09-13
J'ai quarante ans je suis athée mais pas convaincu. Je m'explique. Pour certaine personne la religion comble un vide affectif, intellectuelle et/ou monnaitaire. Ils s'identifient à un groupe quelquonque leurs donnant ainsi une identité et un faux sentiment de force, apporté par d'autre gens qui pensent et agissent comme eux. Le danger d'éliminer les religions de basse ouvre la porte au secte et autre groupuscule encore moin désirable dans notre société. Car depuis que nous avons sortie la religion de notre vie la drogue, les sectes et le casino font des montées fulgurantes. Par conclusion moi je suis athée car j'ai confiance en moi, en mes idées et conviction. En est-il pareil avec tous nos concitoyens ? Il faut s'arrêter et y penser.
Remarque du webmestre : N'oubliez pas que toute grande religion existante était une secte à ses débuts. Les grandes institutions chrétiennes, musulmanes, etc. que nous connaissons aujourd'hui sont les sectes qui ont survécu, se sont repandues et ont réussi à s'imposer.
Remarque sur l'émission sur le financement des églises
Eric P., 2004-09-08, suite aux commentaires de Simon, 2004-09-07
Juste une petite note sur cette émission « le grand journal » diffusée à TQS la semaine dernière que j'ai également visionnée. Comme toutes les émissions du genre ou l'on donne un droit de parole aux croyants pendant une heure et moins de deux minutes aux rationnels qui leurs sont opposés, on a eu droit à un spectacle de démagogie pour le grand public. Un abbé dont le nom m'échappe participait à l'émission pour interagir avec le public, et à un certain moment il a expliqué que les congrégations de soeurs catholiques ne relevaient pas de l'évesque ou du cardinal mais bien directement du pape, puis il rajoute sans rire : « Vous voyez bien que le féminisme existe depuis longtemps dans l'Église ». Le féminisme ! L'animateur ne l'a même pas rabroué ! Il a ensuite fait le même genre de commentaire au sujet de la démocratie (mais je ne me souviens pas dans quel contexte), comme si la démocratie était une contribution de l'église catholique à l'humanité ! Je ne sais pas si il faut en rire ou en pleurer.
Monsieur l'abbé a donc semer ces graines mensongères et déformatrices d'histoire dans la tête des nombreux auditeurs non avertis et ce sans aucune opposition. Bien sûr cet exemple est bien pale comparé à tout ce qu'on peut voir à la télé (émissions de télé-évangélisation, pseudo-documentaires sur les canaux spécialisés sur les « reliques » bibliques (suaire de Turin, ossuaire du frère de Jésus... tous des faux scientifiquement prouvé par leur datation mais présentés quand même comme authentiques), foire de guérison « miraculeuse » par des preachers américain, émissions quotidiennes matinales de prières avec des numéro de téléphones pour prier à 50 cents par appel, films d'inspiration religieuse...). Étant temporairement en arrêt de travail, j'ai actuellement l'occasion de constater qu'à tous les jours nous sommes bombardés de malhonnêteté télévisuelle (et je ne parle ici que de religion, pas des mystères nouvel-âgeux, de politique, etc.). Ce n'est pas demain la veille que les bons citoyens pourront se remettre à penser par eux mêmes.
À quand une émission de contre-évangélisation pour informer et déprogrammer les fidèles et s'opposer à cette marée d'endoctrinement télévisuel (qui rapporte certainement des fortunes à ses producteurs) ? Pathétique et décourageant.
André Rambert, 2004-09-07, suite aux commentaires de Eric P., 2004-09-07
Monsieur Eric P.,
Sincèrement, bravo pour votre analyse de mon action.
Mon vrai but est la recherche d'une voie susceptible de permettre à chacun de trouver chez l'autre ce qui lui ressemble et non ce qui l'en différencie. Je suis opposé aux religions parce que ce sont de véritables carcans intellectuels qui, avec des menaces de châtiments posthumes, sont des étouffoirs de la réflexion. Je suis contre tout ce qui entrave la réflexion pouvant amener à se forger des convictions personnelles.
Je n'aime pas ce mot Dieu à cause de tout ce dont il a été chargé, notamment par la personnification qui en est faite. Et je ne pense pas être « déiste » au sens généralement dédié à ce terme. Je ne refuse pas l'idée du spirituel mais je ne la crois pas nécessaire.
Alors, bien sûr, grand débat ! Il y a le constat que pour chaque état, existe un état contraire avec un cheminement de l'un à l'autre qui comporte tous les intermédiaires possibles, si bien qu'il n'y a jamais de frontiére(s) précise(s) d'un état à un autre qui lui est opposé. Si l'anti-matière s'oppose bien à la matière, il n'y a qu'un monde immatériel que l'on puisse opposer au monde matériel.
Je veux bien engager un débat sur des bases scientifiques, avec la crainte cependant de ne pas maîtriser tous les domaines et de ne plus intéresser grand monde. Êtes-vous sûr que les dernières théories de relativité quantique ou le comportement étrange, mis en évidence, des mésons B ou des anti-kaons vont passionner les foules ? Je m'efforce d'employer un langage à la compréhension du plus grand nombre, ni scientifique, ni élitiste. Tous les langages techniques restent obscurs pour les non techniques et tous les langages élitistes sont empreints d'ésotérisme. Mais, votre position, vos convictions m'intéressent au plus haut point. Parce qu'elles sont l'expression d'une réflexion « libre ».
L'imagination est bien différente suivant qu'elle est débridée pour satisfaire à ces douces illusions du rêve éveillé ou, lorsqu'en contact avec l'Intelligence, elle cherche à y puiser le Savoir. Dans le premier cas, elle est défaut ; dans le second, elle est qualité. Mais notre « savoir » ne sera toujours que la réduction de notre non savoir et de notre non savoir-faire. Par l'intelligence, nous ne pouvons comprendre que la source de nos erreurs et donc les corriger tout en restant potentiellement capables d'en commettre d'autres ! Reste que la finalité de mon action est de chercher à concilier ce qui aujourd'hui apparaît inconciliable. C'est le désir de voir mettre un terme à la destruction de l'Homme et de son environnement.
J'ai développé dans un texte court ( une soixantaine de pages ) mon concept du 'je'. Actuellement non édité mais disponible à qui le souhaite par e.m. sur fichiers Word 2000. Mon adresse électronique est publiée ici même. Et je reste à disposition de chacun... sans vouloir rien imposer parce que rien de solide et durable ne peut s'obtenir par l'imposition. Seule une adhésion après réflexion est concevable. Ce qui est loin d'être le cas des religions !
Bien à vous.
Remarque du webmestre : Ceci est le dernier message de M. Rambert sur ce sujet qui sera publié. Si vous vous intéressez au dada fantaisiste de monsieur, communiquez directement avec lui par courriel.
Gabriel Tremblay, 2004-09-07, suite aux commentaires de André Rambert, 2004-09-04
AVANT-PROPOS
Pour ma part, je trouve que nous venons de sortir complètement du sujet thème de cette tribune qui s'intitule : « Vivre sans religion » et qui propose à la base une critique des dogmes religieux, à réunir les athées et surtout à faire la promotion d'une société laïque. Je n'ai pas l'intention de m'enfoncer dans le débat actuel qui ressemble davantage à un épisode de Star Trek. D'ailleurs, je me demande quand Spock va apparaître ? Sérieusement, pour emprunter les propos de monsieur Eric P., on s'amuse à inventer des conclusions souvent sorties tout droit de notre imagination. Pire encore, on s'improvise physicien simplement parce qu'on n'a lu quelques livres sur le sujet à la bibliothèque.
Bonjour M. Rambert,
Pour plusieurs chercheurs, accepter la théorie du Big Bang comme point de départ de notre univers, vient à formuler l'hypothèse que le temps possède une origine parfaitement définie. Or, vous conviendrez avec moi que nous ne pouvons pas prétendre détenir une réponse finale et qu'il y a toujours des risques de dérive, qui se rapprochent davantage de la science-fiction. Il faut être conscient des limites de nos connaissances actuelles et ne pas penser qu'il est possible de régler cette problématique d'un coup de baguette magique. Laissons ce genre de spéculations aux créationnistes et autres dogmes religieux.
Néanmoins, la grande question que nous pouvons formuler est celle-ci : comment concevoir ce commencement ?
Il serait naturel de supposer que la naissance de notre univers est un événement dans l'histoire du cosmos et nous devons donc attribuer à celui-ci un temps qui précède la naissance même de notre propre univers. Nous faisons allusions ici, à un changement de phase menant d'un pré univers à l'univers que nous connaissons. Les physiciens lui donnent de multiples visages : Méta Univers ou tout simplement le grand vide quantique. Ainsi, le Big bang est un processus irréversible qui résulte de l'instabilité du pré univers, conséquences des nombreuses interactions entre la gravitation et la matière. Nous arrivons ici, dans un sujet très controversé de la physique moderne.
Il est impossible de dissocier la cosmologie contemporaine de la relativité d'Einstein. Sa grande conclusion a donné naissance, après observation, à cette idée que notre univers est en expansion. A partir de ce modèle, plus nous retournons dans le passé et plus nous arrivons à un point qui condense l'énergie et toute la matière de notre univers. Nous pouvons faire allusion à une sorte de singularité. Malheureusement, nous ne pouvons décrire cette singularité car la physique et ses lois ne peuvent s'appliquer à un simple point concentré de matière et d'énergie. Voilà tout le coeur du problème qui a poussé plusieurs individus à la conclusion que le temps possède une origine que l'on retrouve dans le passé.
Maintenant, si nous examinions le notion de temps en utilisant essentiellement nos notions de cosmologie. À la fin de son existence, Albert Einstein va écrire qu'il était incapable de croire que l'on puisse télégraphier vers son passé. Il ajouta en conclusion que ce problème allait pousser les physiciens à s'interroger plus en profondeur sur l'irréversibilité.
Cela sera fait par de très nombreux chercheurs dont Stephen Hawking qui suggère que dans l'univers des premiers instants après le Big Bang l'espace et le temps perdent leur distinction, le temps devenant pleinement spatialisé. Par contre, personne n'a jamais présenté un mécanisme physique par lequel l'espace et le temps pourraient émerger distincts d'une écume spatio-temporelle.
Au contraire, nous pouvons penser que les processus irréversibles en liens avec les instabilités dynamiques ont joué un rôle prépondérant dans notre univers. Ainsi, le temps est éternel. Notre univers, notre civilisation, notre existence possède un âge, mais le temps lui ne possède aucun commencement, ni fin. Cette thèse très louable, rassemble les éléments des conceptions traditionnelles en cosmologie de Gold, Bondi et Hoyle. Bien sûr, cette hypothèse implique des notions et des éléments spéculatifs, ce qui est inévitable dans ce domaine.
Maintenant, la grande question de la naissance du temps, sera toujours d'actualité. Bien sûr, tant que la relativité générale était considérée comme une théorie close, finale, le temps semblait avoir une origine et l'image d'une création de l'univers semblait s'imposer. Or, vous le savez sans doute, la relativité générale n'est pas close, pas plus que la mécanique classique ou quantique. Nous devons unifier la relativité, la théorie quantique, mais surtout tenir compte des systèmes dynamiques et de leurs instabilités. Ainsi, l'approche selon laquelle le temps n'a pas de commencement ni de fin devient une alternative fort raisonnable.
Finalement, monsieur Rambert comme je ne suis pas un astrophysicien, je ne vais pas me lancer comme vous dans la formulation au hasard de milliers d'hypothèses et affirmer aussi facilement les choses. (Voir le « danger » dans mon premier paragraphe). Par contre, je peux vous dire par expérience que la physique ce n'est pas une légère et rapide discussion comme nous le faisons maintenant. En physique, il faut étudier mais surtout réfléchir pendant des années à des notions complexes de mathématique comme par exemple : Iterated Maps on the interval as Dynamical systems de Collet et Eckman ; l'application de Bernoulli, L'extension de l'espace de Hilbert, la transformation du boulanger, les grands systèmes de Poincaré, les trois étapes de la diffusion (scattering), les systèmes thermodynamiques, Diagramme de propagation, la philosophie de la mécanique quantique, la Désexcitation d'un atome excité, effet d'un champs gravitationnel sur le flux du temps, distinction entre le passé et le futur en relativité restreinte, les équations d'Einstein etc.
Merci
Faut-il financer la restauration d'églises ?
Simon, 2004-09-07
J'écoutais le Grand Journal de TQS hier et la question posée aux auditeurs portait sur la restauration de lieux de culte et s'il faut ou non que les gouvernements les financent. Certains étaient favorables, prétextant que la religion fait partie de notre histoire (peut-être pas de façon positive, quand on sait que l'Église catholique québécoise a collaboré avec les Anglais pour nous mettre au pas). D'autres étaient contre, avançant le passé pas très rose de l'Église et que celle-ci était assez riche pour financer elle-même ses lieux de culte.
Le Québec est un État laïc gouverné par des non-religieux élus par le peuple. Je crois que les gouvernements, n'étant pas dirigés par des prêtres (heureusement !), n'ont pas à être au service des systèmes totalitaires que sont les religions institutionnalisées. Ce serait une bien meilleure idée de construire des logements pour procurer un toit aux sans-abris de nos grandes villes que de préserver des centres d'intoxication du peuple. Que JP 2, qui vit assez bien merci, puise dans les coffres plutôt bien garnis de sa secte s'il veut garder sa clientèle, on n'a pas d'argent à gaspiller pour entretenir un faux patrimoine. Et ça vaut autant pour les mosquées, synagogues et autres temples bouddhiques...
Remarque du webmestre : Autre suggestion : Que l'état achète les églises sous-utilisées pour les convertir en salles de concert, centres communautaires, clinique médicales, résidences, garderies, etc., ou, si l'immeuble est délabré, pour les détruire afin de construire autre chose à leur place. En ce qui concerne le prix d'achat, du prix normal il faudrait soustraire toutes les taxes foncières que l'institution religieuse aurait payées sur la propriété depuis son acquisition si les exemptions n'avaient pas existé, plus les intérêts.
Eric P., 2004-09-07, suite aux commentaires de André Rambert, 2004-09-04
Monsieur Rambert,
Depuis longtemps, je vous soupçonne d'être déiste (quelqu'un qui rejette les religions instituées mais qui croit quand même en une force surnaturelle omnipotente qui expliquerait notre existence). Vous l'avez carrément admis en écrivant le 20 aout 2004 : « Ou alors, l'Intelligence s'appelle Dieu et après tout pourquoi pas ? ».
Je crois que vous essayez simplement, de façon insidieuse, d'amener les athées qui lisent ces messages à raisonner comme vous ; et pour se faire vous utilisez un charabia plus philosophique que scientifique. Non, le temps et la vie n'ont pas de masses et de volumes ; ils sont, à la limite, des concepts abstraits de notre invention basés sur l'observation de phénomènes naturels et factuels (par exemple pour le temps : le passage des journées et des saisons, le mouvement des astres, la durée du déplacement de la lumière entre deux points ; et pour la vie : la constatation qu'une organisation de matière nait, consomme de l'énergie, se reproduit et meurt pour que ses atomes libérées puissent être recyclées dans de nouveaux organismes). Mais ces concepts transposés dans la réalité sont-ils vraiment de nature immatérielle ?
La vie n'est-elle pas simplement notre appelation décrivant le résultat d'une certaine configuration de matière ? C'est ce qu'on appelle un système, soit un ensemble d'éléments agencés de manière à ce que le tout soit plus que la somme de ses parties. On peut en dire autant d'un ordinateur, d'un avion, d'un gouvernement, etc.
Ne croyez-vous pas que vos sentiments ont des assises électro-chimiques ? Pourtant, le résultat de l'utilisation des antidépresseurs et des drogues semble appuyer cette hypothèse. Ne croyez-vous pas que votre intelligence et votre conscience sont bien le résultat des activités de votre cerveau, comme semblent pourtant le démontrer toutes les études neurologiques ? Vous semblez croire à l'âme (ou à quelque chose de très semblable) et j'ai l'impression que vos interventions visent à semer cette superstition chez les autres. La croyance en l'âme me parait insensée, puisque à partir de quel moment précis de l'évolution de notre espèce cette chose serait-elle apparue ? Pourquoi l'humain en serait pourvu et pas, disons, le chimpanzé bonobo (qui partage 99% de notre code génétique) ou le gorille (dont une représentante de l'espèce, pensionnaire au zoo de San Francisco, aurait un QI de 80... plus que certains humains). Cette croyance en une âme est aussi quelque chose de dangereux, par exemple c'est ce qui a pu justifié nombre de massacre (ex. les conquistadors en Amérique : les « indigènes » dépourvus d'âmes (non baptisés) n'étaient pas pour eux de véritables humains et furent en grande partie exterminés sans aucun remord !).
Donc cette idée d'insuffler au vivant un aspect immatériel me semble bien pernicieuse. Pour ma part, mes pensées, mes souvenirs et mes émotions sont électro-chimiques, ma vie est soutenue quotidiennement par un apport énergétique bien matériel, et seul un ignorant peut penser que les ondes lumineuses, les ondes radios, les champs magnétiques et autres éléments invisibles qui m'entourent sont totalement « immatériels ». La seule chose qui soit réellement immatérielle serait par définition l'énergie, puisque l'univers ne serait constitué que de matière et d'énergie. Bien sûr que nous ne connaissons pas tout, l'antimatière et la matière noire (ou énergie noire) sont des découvertes relativement récentes et d'autres surprises viendront sûrement pour longtemps encore, mais à date rien ne permet de mettre en doute le paradigme scientifique selon lequel la nature est observable, expliquable et prévisible (et ceci inclut certainement des abstractions comme la vie, le temps et l'espace). En revanche votre argumentation sur l'aspect immatériel de la vie me semble entaché de préconception chrétienne en plus d'être interressé à pointer vers une conclusion toute tracée d'avance... une sorte de dieu.
Vous disiez que personne ne répondait à vos questions sur le « je », c'est parce que vous ne receviez pas la réponse que vous vouliez voir. Je crois que votre démarche ressemble à celle des créationnistes scientifiques : on établit d'abord notre conclusion et ensuite on trouve l'expérience apropriée tout en ne sélectionnant que les observations qui mènent à cette conclusion (c'est-à-dire, faire de la science en sens inverse !). Vous écriviez : « Pour les uns, l'homme est matière ; pour les autres, il est esprit... Pour moi, il n'est ni l'un ni l'autre dans son essence première. »... Permettez-moi de demander à quoi vous voulez en venir exactement ? L'immatériel, n'est-ce pas là la définition d'un esprit ? Ou êtes-vous en train d'inventer un tout nouveau paradigme existentiel ? En tout cas, je serais extrêmement surpris que vous soyiez vraiment athée ainsi que vous le prétendez (petite note humoristico-tragique : en d'autres mots, que vous puissiez être potentiellement ou non un bon citoyen des USA... puisque George W Bush aurait déclaré qu'un athée ne peut pas être un bon citoyen américain).
Voilà, je crois que le débat entre le matérialisme et le spiritualisme est reparti !
Remarque du webmestre : Si M. Rambert est athée, c'est un athée spiritualiste et non matérialiste.
Madeleine P., 2004-09-06
Bonjour,
Je me demande ce que les athées pensent de l'amour... Personnellement, j'en ai une conception « utilitariste », qui renvoit à la théorie socio-biologique d'Henri Laborit. Je pose cette question parce que l'amour est souvent perçu, même par les personnes qui se disent athées, comme relevant du spirituel. On le définit souvent comme étant d'essence « supérieure », surclassant tout autre sentiment. Quelque chose qui nous transporte, nous dépasse, nous transcende. Finalement, quelque chose qui rejoint le spirituel, le divin. Alors, que pensez-vous de l'amour ?
P.S. Je découvre avec plaisir votre site et vous en félicite, M. Webmestre.
Remarque du webmestre : À mon avis, l'amour est comme les sentiments et l'intelligence. Ce sont tous des fruits de notre évolution, des phénomèmes dont les bases sont tout à fait matérielles.
François B., 2004-09-06, suite aux commentaires de André Rambert, 2004-09-04
Si vous pensez M. Rambert, que l'immatériel égal surnaturel vous avez tord puisque les photons n'ont aucune masse et pourtant, ils n'ont rien de surnaturel.
Remarque du webmestre : Je classifierais les photons comme matière, car ils sont de l'énergie électromagnétique,
la conversion entre matière et énergie se faisant selon la célèbre formule E = m c2.
Je crois que M. Rambert veut parler d'un autre monde immatériel, un monde qui n'existe que dans son imaginaire.
Athéna, 2004-09-06
Mise à part Carlos Castaneda, voici pourquoi je doute de l'existence divine :
La génèse me pose problème, cela n'a jamais existé, c'est complètement faux ! et l'homme se fait la part belle, comme toujours.
Oui, le catholicisme fait dans le dolorisme (il n'y a qu'à regarder les Eglises et à l'intérieur les reliques... les Saint(e)s coupés en morceaux pour faciliter la contemplation ! (sans doute de l'horreur), sans parler de la crucifixion ou la mort d'un homme est donnée en spectacle !
Dans toutes les religions, les rites sont très importants, ils permettent à l'individu de s'identifier à un groupe, mais certains sont plus beaux que d'autres... chez les orthodoxes, beaucoup de dorures... chez les catholiques c'est plutôt dans les monuments (les cathédrales, monuments d'orgueils s'il en est, où les concepteurs ont essayé de se surpasser les uns les autres...).
Dans les textes saints, normalement, l'Homme devrait être humble, soumis à la force « divine ». Cela ne concerne sans doute que l'homme lambda, et non le Pape, qui lui, peut se permettre des voyages honéreux sur le dos du croyant.
Il faut lutter contre les religions tolérées, car elles sont identiques aux sectes, sous leur manteau de « respectabilité », qui cache quand même avec difficultés, les affaires de pédophilie, de viols, de torture, de soutien aux nazis et dictateurs d'Amérique du Sud, bref, de tout ce qui est immorale en vérité je vous le dis : n'y adhérez pas, lavage de cerveau garanti.
Athéna, 2004-09-06
Et si Dieu n'était que la manifestation de notre égo ?
Dans les trois religions monothéistes, Dieu est un Homme et la femme est considérée dans les trois livres saints comme un être mineur, voir inférieur. De plus, les trois livres sacrés jonglent habilement avec les mots : un coup, la femme est l'égale de l'homme et de l'autre, elle compte moitié moins qu'un Homme (cf : le Coran). Dans les religions, ce n'est qu'un ventre, un moule à faire les enfants, point-barre.
J'ai essayé d'y croire, mais à chaque fois, le sexisme, la cruauté, le sadisme, la violence qui se dégage de ces trois religions m'ont révolté... puis j'ai lu Carlos Castaneda (ethnologue, qui a suivi « l'enseignement » d'un homme de connaissance ou « sorcier » yaqui au Mexique dans la région de sonora, et là, Dieu est perçu comme une sorte d'énergie vague, et encore Dieu est le mot qui lui est attribué.
Il faudrait que quelqu'un d'autre le lise pour discuter. Il a écrit :
L'herbe du diable et la petite fumée
Voir
Voyage à Ixland
Histoires de pouvoir
le second anneau du pouvoir
le feu du dedans
la force du silence
les portes du rêve
Passes-magiques (sorte de « yoga »)
le voyage définitif.
Je suis athée depuis que je l'ai lu, et je pense que comme dirait Fox de la série X-Files : « la vérité est ailleurs ».
Remarque du webmestre : Je crois avoir lu « Voyage à Ixland » (Ixtland ?) il y a très longtemps. Une fiction bien amusante à lire, si ma mémoire est bonne. Mais à ne pas prendre au sérieux ; c'est plein de magie, de sorcellerie et de surnaturel.
André Rambert, 2004-09-04
Oui, l'évolution est une réalité scientifique. Mais, avant ?
Les scientifiques estiment être capables de remonter jusqu'au milliardième de millardième de seconde du Bing-bang. A ce moment précis, la matière est condensée dans un amas extrêmement dense dont pourtant on ne parvient pas à savoir s'il a la taille d'une planète, d'un ballon de football, ou d'une tête d'épingle. Peu importe... Il s'agit de bien se représenter cela.
D'où vient cet amas ? Qu'y a-t-il autour ?
D'où ? Voilà une question qui restera encore longtemps sans réponse 'scientifique'. Admettons qu'il y ait une source.
Qu'y a-t-il autour ? Ce ne peut pas être le néant, celui-ci ne supportant même pas l'idée de volume ne saurait englober l'amas de matière. Ce ne peut pas être rien ou alors c'est cela qui a reçu le nom d'espace... Et l'espace ne peut pas être matière sans quoi il serait dans l'amas qui la contient toute et nous serions toujours à nous demnder ce qu'il y a autour ! Je peux donc affirmer que l'espace est immatériel et est une nécessité pour l'expansion de la matière.
A cet arrêt sur image précédant le Big-bang, ce qui va devenir notre Univers a un volume fini. On peut se le représenter. Mais comment apprécier les limites de l'espace ? Qu'y aurait-il autour, sinon de l'espace ? L'espace est infini et vient nous rappeler qu'il y aura toujours quelque chose que nous ne pourrons jamais définir. Le rapport du volume de la matière sur celui de l'espace sera toujours une fraction ayant comme dénominateur l'infini quelle que soit son expansion. Et nous ne connaissons pas non plus la source de l'espace...
Le Bing-bang... L'instant 't' où tout démarre. Première seconde, première heure, premier jour... Mais de quel jour s'agit-il ? Nous connaissons notre jour terrien grâce à la rotation de notre planète Terre sur elle-même, mais ce jour là, la Terre n'est pas encore... Peu importe, il s'écoule un temps. D'où vient-il encore celui-là ? Est-ce un élément matériel ?
Puisque l'espace est infini, rien n'interdit d'y placer d'autres amas de matiére similaires au nôtre qui nécessiteront d'autres Big-bang. Seront-ils tous simultanés ? S'il en est avant celui qui nous concerne, et d'autres après, il faut que le temps soit présent en permanence, ce qui exclut sa matérialité. La matière a une masse et un volume, quelle est la masse et le volume du temps ? De même quelle est la mase de l'espace ?
Il apparaît donc que l'immatériel ; par opposition à la matière n'a ni masse ni volume définis. Je peux en déduire que la Vie, en tant que telle, que les sentiments, l'intelligence, tout ce que nous ne pouvons pas caractériser par une masse et un volume est de nature immatérielle et qu'il y a là un monde encore plus vaste que le monde que nous percevons par nos sens.
Question : le monde matériel est-il en dépendance du monde immatériel ? Chaque élément matériel étant un vecteur de l'immatériel ?
Remarque du webmestre : Je constate que vous avez une vision religieuse de l'univers.
Les sentiments et l'intelligence ont des origines bien matérielles : ce sont des produits de l'évolution de notre espèce.
François B., 2004-09-03
Les procréationnistes sorte souvant l'argument suivant : la théorie de l'évolution n'est qu'une théorie donc, le créationisme est plus plausible (oubliant évidemment que le créationnisme est aussi une théorie(que je trouve encore moins plausible, voir impossible, pour ma part).
N'étant qu'un amateur en matière de science, j'aimerais savoir :
Est-ce que la théorie de l'évolution est encore une théorie ?
En deuxième lieu quelle conditions doit remplir une théorie pour être considéré comme un fait ?
Remarque du webmestre : Je ne suis qu'amateur comme vous, mais je tenterai une réponse partielle à vos questions, la deuxième d'abord.
J'invite les autres à répondre.
André Rambert, 2004-09-02, suite aux commentaires de Gilles B., 2004-08-30 de Leila, 2004-08-31 et d'autres.
Hé, hé ! Quand je relis le texte de ma première intervention le 13/08 intitulé le « je », sur lequel je n'ai pas eu de réponse précise, et que je m'efforce de saisir la teneur des échanges avec Gilles B. ou Leila, (dont sa qualité déclarée de médecin m'interpelle quelque peu...) je me dis que mon premier paragraphe évoquant le dialogue de sourds n'était pas des moins justifiés.
Pour les uns, l'homme est matière ; pour les autres, il est esprit... Pour moi, il n'est ni l'un ni l'autre dans son essence première. Sans être pour autant fantôme ou extra-terrestre ! Et Dieu, dont on n'arrive pas à se passer sur ce site, n'est qu'un petit mot, inventé par les hommes qui a ce don particulier de provoquer l'extase chez certains et une crise d'urticaire chez d'autres...
A quand la démonstration possible d'échanges basés sur le raisonnement et la réflexion ?
Bien à vous.
Remarque du webmestre :
Ce n'est que pour vous permettre de donner suite à vos commentaires précédents que je publie cette intervention inutile.
Suite aux commentaires lamentables de Gilles B. et de Leila, les répliques d'Eric et de Gabriel sont en effet basées
« sur le raisonnement et la réflexion », que vous le reconnaissiez ou non.
Quant à la question « que sommes-nous ? » posée dans votre première intervention, au moins deux réponses
ont été données, y compris une réponse assez détaillée d'Eric.
Eric P., 2004-09-02, suite aux commentaires de Leila, 2004-08-31
Madame Leila, je crains que vous ne lisiez trop de propagande créationniste pour croire que le darwinisme s'est effondrée. Au moment ou je terminais mes études en Anthropologie il y a quelques années, l'évolution de l'Homme était au coeur de notre enseignement et le darwinisme ne fait que se confirmer encore et encore, que ce soit par l'élaboration et la vérification de la théorie de la sélection sexuelle, la primatologie, la génétique, la paléo-anthropologie, etc. Que vous le vouliez ou non, les espèces évoluent et l'être humain dérive bel et bien d'une espèce de singe arboricole vivant à l'est du Grand Rift Canyon en Afrique de l'Est (ancêtre qui était commun au chimpanzé et dont les lignées se sont différenciées il y aurait environ 6 millions d'années, au moment d'une grande sécheresse et de la transformation de la jungle en steppes : évenement environnemental déclencheur de la sélection naturelle). Peut-être ceci vous choquera-t-il, mais un ancêtre de l'être humain à même été longtemps carnassier, se nourrissant presque exclusivement de cadavres abandonnés par les gros prédateurs.
Si, comme le prétendent les créationnistes, l'évolutionnisme est une conspiration ou une croyance, ne trouvez-vous pas étrange que tous les universitaires du monde (sauf ceux du mid-west américain qui se fient sur la bible pour tout expliquer (mais sont-ils vraiment des scientifiques ?)) s'accordent sur ces faits ? Ce ne sont pas des idiots à ce que je sache, et les débats qui ragent entre scientifiques sur des sujets pointus démontrent qu'ils ne prennent rien à la légère ! Même le pape (imaginez !) avoue que l'évolution est exacte depuis 1997 (il repousse maintenant l'intervention divine de la création dans le big bang... à défaut de pouvoir le faire intervenir sur Terre).
Comment pouvez-vous être médecin et ignorer les mutations génétiques, la différenciation intrinsèque d'un génome, la sélection naturelle, etc. Ignorez-vous que, entre autres, les chiens, les chats et le mais furent singulièrement modifiés par l'homme en un temps très court par sélection artificielle (à un point tel ou des races de chiens ne peuvent plus se reproduire entre elles : la définition d'une espèce !). En temps géologique, le même processus se déroule naturellement sur de bien plus longues périodes. L'humain est jeune sur cette planète, et à une certaine époque il y avait de nombreuse lignées d'humanoides relativement intelligents (rappelez-vous l'homme de néanderthal !), ces autres lignées furent (passivement ou agressivement) éliminées par notre propre lignée : Homo Sapiens sapiens !
Enfin, je vous invite à lire les 7 preuves de l'évolution présentées par Cyrille Barette :
Extrait du livre « Le miroir du monde » (résumé ici si vous ne voulez pas vous donner la peine : les preuves fossiles, embryologiques, organes vestigiaux, anatomie comparée, imperfections de la nature, génétiques, bio-géographiques).
Si vous êtes capable d'apporter un contre-argument solide, honnête et vérifiable à une seule de ces preuves, vous causerez l'émoi de toute la communauté scientifique.
Moi, je m'étonne que des gens croient encore que l'être humain est apparu tel quel sur Terre. Il est vrai que notre cerveau est imparfait, car s'il était parfait nous serions tous logiques et raisonnables, et ce n'est vraiment pas le cas puisque la majorité de l'humanité continue de prendre ses désirs pour la réalité.
...en réfléchissant aux propos de Leila, je ressens le besoin de rajouter ceci :
Constater que nous sommes le résultat d'une évolution n'est pas une autorisation à nous conduire bestialement. Cette idée de l'évolution (qui est en réalité un fait) est possiblement répugnante et rejetée par plusieurs car ils y voient un constat d'animalité et une futilité de tout système moral. Mais pour ma part j'y vois tout à fait le contraire (c'est la morale religieuse de droite et intolérante qui me répugne).
Constater que nous sommes issus d'une évolution, c'est constater notre vulnérabilité. Nous ne sommes pas une espèce « élue » et surveillée par un dieu, et aucun dieu ne sauvera jamais l'humanité d'elle-même. En ce sens, ce constat de vulnérabilité mène à une prise de responsabilité. Nous sommes responsables de ce que nous nous faisons les uns les autres (pensons ici aux kamikaze-martyrs) et de ce que nous faisons à notre planète. Si nous tuons l'écosystème Terre, nous nous tuons avec lui (bien que les gens au pouvoir semblent sciemment ignorer cela). Il y eu 5 grandes extinctions dans l'histoire du monde causées par des phénomènes naturels, nous sommes la cause de la 6e grande extinction qui a court aujourd'hui. Comprendre les mécanismes de la vie et son histoire aux travers les multiples ères géologiques et glaciations (parce qu'il y eut plusieurs glaciations et que nous sommes actuellement dans un interglaciaire non complété, et que nous précipitons artificiellement) nous mène à comprendre cela, ainsi que le fait que l'humain n'est pas lui-même à l'abri d'une extinction.
Également, comprendre que nous sommes le résultat d'une évolution devrait nous mener selon moi au relativisme, soit le respect des autres sociétés et des autres formes de vie, puisque le mécanisme de l'évolution nous apprend que les formes prises par chaque chose sont celles qui correspondent le mieux à leurs contraintes environnementales à un moment donné. Il n'y a donc pas quelque chose (un trait physique, une culture, un agencement d'ADN particulier...) qui soit « supérieur » à quelque chose d'autre, tout est question de circonstance. Ainsi nous devrions en venir à considérer que tout est de valeur égale et mérite de vivre autant qu'autre chose. (je sais qu'à travers l'histoire, le darwinisme fut cependant tordu pour dire exactement le contraire de ce que je viens de dire, par les fascismes par exemple (la race aryenne = la race supérieure, etc.), mais ces choses n'étaient que de la manipulation mensongère de premier niveau présentée à la manière des... religions.
Enfin, voilà où je voulais en venir. C'est peut-être seulement mon opinion personnelle et il serait intéressant d'en débattre, mais selon moi le darwinisme a une valeur morale malgré ce qu'en pensent ses détracteurs théistes. Je pourrais même rajouter qu'en appliquant le modèle de la sélection naturelle à une société, ce qui est avantageux pour la survie des membres d'une communauté devrait être l'entraide et la collaboration, donc le respect de l'intégrité de chacun. Je tiens cependant à rappeler (pour être prudent) que l'humain est maintenant affranchi de la sélection naturelle puisque nous contrôlons notre environnement (ce dernier ne peut plus significativement provoquer un taux de mortalité différentiel avant l'âge de la reproduction entre les porteurs et les non-porteurs d'un trait physique).
Je m'excuse si ceci déborde le sujet de ce site, mais reconnaitre la légitimité de l'évolution me semble aller de paire avec l'athéisme puisque celle-ci remplace le besoin d'un dieu (dont le jugement fictif est le fondement précaire de la morale primitive).
Remarque du webmestre : Vos propos ne débordent pas le sujet de ce site. Au contraire, la proposition d'une morale athée (s'appuyant sur une appréciation du monde naturel) et l'abandon de la morale religieuse (basée sur un fictif monde surnaturel) sont des sujets éminemment pertinents.
Gabriel Tremblay, 2004-09-01, suite aux commentaires de Gilles B., 2004-08-30
Bonjour Gilles B.
Je remarque que votre commentaire présente une pietre opinion de l'être humain et demeure contradictoire. Je vous invite à vous relire pour le constater par vous même.
Vous dites : Votre athéisme est une religion, composée d'un ensemble d'adhérents à une doctrine commune : Dieu ne doit pas exister car nous ne le voulons.
L'église aime bien dire à ses fideles que l'Atheisme est une religion, pour l'abaisser à son niveau. Je vous invite à faire une réflexion sur le sens du mot religion. Premièrement la religion est un ensemble de dogmes qui constituent les rapports des hommes avec une puissance divine (monotheisme) ou les puissances surnaturelles (polythéisme, panthéisme). Un simple examen des différentes cultures de notre monde suffit pour constater les milliers de croyances religieuse qui existent. Vous pouvez meme en inventer une nouvelle et confectionner de toute pièce un personnage mystique avec différents cultes. Ensuite vous pourrez revenir sur cette tribune et m'accuser d'avoir créer une religion qui prétend que votre personnage X n'existe pas. Non un peu de sérieux ! Voyez vous l'athée n'a pas a démontrer l'inexistence de quelque chose. Il n'a pas à se perdre dans les fantasmes des individus qui croient à l'existence du Dieu Thor, Itzam-Yeh l'oiseau céleste Maya, Tlazolteolt mère nourricière des Aztèques ou encore que Claude Vorillon alias Rael a déjeuner un matin avec les Elohims créateurs de la terre. Sur une note plus humoristique je me demande à quand le véritable débat entre tous ces dogmes surnaturels ? Moi, je vous vois très bien débattre avec un Indouisme au sujet du culte de la trinité de Brahma, Shiva et Vishnu. Ah mais c'est vrai j'avais complement oublié que votre Dieu est meilleur que celui de votre voisin. Au fait, n'est-ce pas le jeux préféré de Ben Laden et George W.Bush ?
Vous dites : Mais votre religion n'a qu'un dieu, bien mortel, bien orgueilleux, bien fat et infatué, c'est l'homme. Bien piètre mesure pour expliquer l'immensité de l'univers.
L'homme est un dieu ? Honnêtement, vous avez jeté cette phrase à l'improviste en espérant discréditer l'athéisme ? Il faudra faire mieux, car l'être humain posséde une existence réelle et nous pouvons observer le fruit de ses intéractions avec les autres et mesurer son évolution au sein de différents environnements. Maintenant expliquez -moi pourquoi l'homme du 21e siécle devrait absolument être en mesure d'expliquer la complexité de notre l'univers ? Nous venons à peine de commencer à explorer notre système solaire et l'énigme de la vie ne se dévoile que lentement à notre investigation. Personnellement, je trouve que vous êtes injuste envers les progrès que l'homme a accompli depuis 30 ans et cela dans un nombre incalculable de domaines. Par conséquent dans le futur, nous continuerons à faire des découvertes et de nouvelles problématiques feront leurs apparitions et d'autres individus viendront apporter des solutions. Imaginez dire à un homme du 18e siécle qu'un jour nous irons sur la Lune ou encore que la navigation sous l'eau sera possible grâce à l'utilisation du sous-marin. Il risque de vous pointer du doigt en vous accusant d'être un hérétique. Bref, votre discours au sujet de l'être humain et son incapacité à expliquer la complexité de l'univers je l'entend régulierement chez les créationnistes chrétiens ou les témoins de Jéhovah. Il se résume d'une maniere toute simple : L'homme est incapable d'expliquer l'univers, donc voila la preuve de l'existence de Dieu. Il faut reconnaitre que devant la complexité du notre monde et tout ce qui échappe à notre savoir, il est toujours plus facile de se réfugier derriere un dogme religieux. De toute facon, ce beau discours est toujours plus agréable à entendre n'est-ce pas ?
Vous dites : Infiniment davantage existe par la parole de Dieu, (il a dit : et tout a été fait) - comme le croient depuis toujours les Juifs et les Justes de l'univers.
Tout d'abord, les juifs sont librent de croire ce qu'il désire et même si les bases de cette croyance remonte à 6000 ans dans le passé ca ne change pas grand chose et ne confirme absolument rien. Moi je vous dis que depuis des centaines d'années des enfants croient que le Père Noel descend de son nuage pour leur apporter des cadeaux. Deuxièmement, je suis curieux de connaitre votre définition des justes de l'univers ? J'ai l'impression de me retrouver dans un épisode de la Guerre des Étoiles avec un fond de littérature du nouvelle âge.
Vous dites : À l'autre bout de la chaîne animale, je peux considéré l'athée comme l'ange rebelle, qui a voulu se faire égal à Dieu et à qui nous donnons le nom générique de Lucifer.
Franchement, cesser d'utiliser la bonne vieille réthorique des chrétiens sur l'enfer et le Diable puisque nous la connaissons de A à Z. Reconnaissez simplement que vous êtes incapable d'apporter des arguments solide puisque votre seul échappatoire et de sombrer dans ce genre de commentaire. Vous accusez injustement les Athées d'être une sphère faussement intellectuelle et pourtant à vous lire j'ai l'impression de retourner à une période sombre du Moyen Äge. Bien sur, vous pouvez continuer de crier le nom de Lucifer à droite et gauche mais vous gaspillez tout simplement votre temps. On disait la meme chose, au Giordano Bruno ou encore Galilée parcequ'ils avaient osée formuler une objection au grand discours religieux de l'époque.
Vous dites : Vous êtes de ceux qui contribuent à l'égarer et non pas à l'éclairer.
Oui monsieur continuez de vous mettre la tête dans la sable. En occident nous pouvons dénoncer ouvertement la violence faite aux femmes, remettre en question le clonage, manifester contre le commerce sexuel en Asie, mais tout ce qui concerne la foi il faut le chuchotter et agir avec la plus grande prudence. Désolé de vous decevoir, mais la religion est un sujet comme un autre qui n'échappe pas à l'analyse critique. Votre problème est que vous n'acceptez pas de voir des individus remettre en question ce que vous pensez être la vérité absolue (Dogme). Conclusion, vous nous accusez d'être des vilains, des blasphémateurs ou encore les petits enfants de Satan. Simple suggestion : accepter de réexaminer vos croyances mais surtout vos argumentations pour les justifiers. Je vous assure, cette démarche ne vous conduira pas au jugement dernier mais elle demande un petit effort de réflexion.
Vous dites : Que Dieu vous fasse le cadeau d'éclairer vos neurones embrouillés par je ne sais quel désordre.
Voyons cela n'a aucun sens ! Il ne faut pas demander ce genre de chose à votre Dieu mais plutôt le supplier de sauver les milliers de victimes innocentes du conflit en Irak. Moi, je suis persuadé qu'il attend votre appel car malgré les centaines de lampions allumés dans le monde il ne se passe rien du tout ! Vous croyez qu'il fait du favoristisme quand il fait la distribution de ses cadeaux ?
P.S. : Sérieusement après vous avoir lu je me demande qui est vraiment embrouillés !
Bon retour sur Terre Gilles.
Remarque du webmestre :
Merci à vous et à Eric pour ces excellentes répliques.
Vous résumez ainsi le discours de Gilles B. :
« L'homme est incapable d'expliquer l'univers, donc voila la preuve de l'existence de Dieu. »
Effectivement, le théisme s'appuie sur l'ignorance. On évoque (ou invoque !) « Dieu » afin d'« expliquer »
ce que l'on ne sait pas. C'est pour cette raison que les autorités religieuses s'opposent souvent aux progrès scientifiques, car ces
derniers rendent leur divinité de moins en moins nécessaire.
« Athéisme est une religion » : précisions demandées
Eric P., 2004-09-01, suite aux commentaires de Gilles B., 2004-08-30
D'abord, la formule l'« Athéisme est une religion » m'a souvent été servie par des créationnistes ou des catholiques endurcis, et je ne peux qu'éclater de rire quand un croyant essaie de coller sa propre étiquette de façon péjorative à ceux qui refusent de croire. En attaquant l'athéisme et en l'appelant « religion », vous admettez que la religion est quelque chose de négatif ou alors vous êtes sérieusement confus. Ensuite monsieur B., vous dites : « Bien piètre mesure pour expliquer l'immensité de l'univers » en parlant de l'homme. Expliquer-vous l'existence d'un lac par le poisson qui s'y trouve ? L'Homme n'a pas créé l'univers, il en est un produit. Et l'univers, n'est-ce pas tout ce qui existe et peut-être a t'il toujours existé ? Qu'en savez-vous de plus qu'un astro-physycien? De plus, ces derniers n'ont jamais constaté rien de surnaturel dans le cosmos depuis qu'il est scrupuleusement scruté. Et si votre dieu, en l'occurrence probablement Jéhovah, l'a créé, il est forcément externe à l'univers alors comment peut-il exister puisque l'univers représente tout ce qui existe ?
Ensuite vous dites : « comme le croient depuis toujours les Juifs et les Justes de l'univers ». La connaissance scientifique et technique évolue à un rythme effarant, les hypothèses élevées en théories se débattent farouchement au nom de la rigueur intellectuelle et de la pure connaissance. Dans cette perspective, parce que quelque chose est « cru » depuis longtemps ne lui donne aucune valeur de vérité. Et justement qui sont les Justes ? des extra-terrestres ?
Vous rajoutez : « il ne peut pas entrer dans le mone spirituel », qu'est-ce que le monde spirituel exactement ? Un monde d'illusions dans lequel il est apaisant de croire ? Les autres espèces animales n'ont rien à foutre d'un monde spirituel, leur intelligence est celle qui répond aux circonstances commandées par leurs niches écologiques et leur environnement, seul l'Homme a assez de temps à perdre pour s'inventer des fantômes et des dieux dont un père tout-puissant qui ne sait choisir entre être bon ou sanguinaire. De toute façon, il n'est pas surprenant que vous méprisiez les animaux puisque vous adorez un dieu qui, selon la vieille légende sumérienne reprise par les Juifs, a inondé le monde pour tuer tous les animaux innocents ainsi que femmes et enfants parce qu'il n'était pas satisfait de sa création humaine d'alors, forçant Noé et sa famille au consanguinisme total. Voilà un exemple d'un dieu miséricordieux qui serait aujourd'hui inculpé par un tribunal international (parce que notre morale « laique » est aujourd'hui bien supérieure à celle de ceux qui écrivèrent la bible). Si ce dieu existe (celui là même qui fit déchiqueter 40 enfants par des ours parce que les gamins se moquèrent d'Elisée aux portes de jéricho) il a la mentalité d'un enfant de 5 ans, il est donc souhaitable qu'il n'existe pas.
Pour terminer vous dites : « Notre destin humain doit trouver sa vraie place. Vous êtes de ceux qui contribuent à l'égarer et non pas à l'éclairer. » Voilà pourquoi les croyants intégristes sont si dangereux. Vous ne respectez pas la vie pour ce qu'elle est, vous ne respectez pas les autres humains, vous ne les jugez qu'à la mesure de leur accord avec votre propre préconception de la réalité. Ainsi, les animaux ne sont bons qu'à la boucherie et les gens d'autres religions (ou pire, les irreligieux) ne sont pas de véritables humains. Voilà le raisonnement qui conduisit aux guerres saintes, à l'exploitation éhonté de notre planète, au terrorisme fanatique, aux inquisitions, à l'opression des femmes, etc.
Merci monsieur B. de nous fournir un exemple si concret du discour et de la mentalité qui nous est si cher de combattre nous les athées, les humanistes, ceux qui ont l'espoir d'une compréhension et d'un respect véritable de tous et de toutes choses, ceux qui souhaitent un monde juste et raisonnable pour nos enfants.
Remarque du webmestre :
Merci à vous et à Gabriel pour ces excellentes répliques.
En classant l'athéisme parmi les religions, Monsieur Gilles veut pratiquer un des sports favoris des monothéistes,
l'intolérance religieuse : cf. « Mon dieu est plus fort que le tien ! » Mais ce faisant, il tombe
dans le piège que vous avez bien décrit : avouer inconsciemment que la religion est quelque chose de nuisible.
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