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CyberSciences — Québec Science, 2004-03-25
Depuis sa sortie en salles (le 25 février au Québec), le dernier film de Mel Gibson a suscité bien des controverses pour les partis-pris politico-religieux qu'il promeut et son contenu particulièrement sanglant. La passion du Christ est cette fois-ci la cible des archéologues spécialistes de la Palestine sous l'Empire romain, comme l'avait fait des paléontologues lors de la sortie du film Jurassic Park il y a une dizaine d'années. Dans un article de quatre pages, deux chercheures de l'Archaeological Institute of America, Andrea Berlin et Jodi Magness, soulignent les incongruités et les impossibilités qu'ils ont détectées dans le long-métrage.
...
Il semblerait que la crucifixion était l'apanage des Romains. Les Juifs avaient d'autres méthodes de torture et de mise à mort : lapidation, décapitation, bûcher, strangulation... Si Jésus, tel que le présente le film, avait réellement été condamné par la cour juive pour avoir enfreint des lois juives, c'est un de ces traitements qu'il aurait subi. Il semble donc plutôt être tombé sous la loi romaine...
Les gardes juifs armés qui accompagnent les grands prêtres dans le film ne sont que pure fantaisie : jamais les Romains n'auraient laissé les Juifs avoir leur propre armée.
En focalisant sur les douze dernières heures de la vie du Christ, Mel Gibson a effacé tout le contexte socio-politique de la Palestine de l'époque, qui n'était guère plus simple que celui d'aujourd'hui. Il y avait des tension entre les Juifs et les forces armées romaines, tout comme il y en avait entre les habitants Juifs et non-Juifs du pays. Les Galiléens et les Judéens combattaient les Samaritains qui, eux, attaquaient les pèlerins de Galilée. Les Juifs eux-mêmes étaient divisés en différentes classes et sectes, comme les Pharisiens, les Sadducéens, les Esséniens... Dans le film, il est donc historiquement faux de présenter les Juifs de l'époque comme un unique groupe monolithique.
Avec La passion du Christ, le réalisateur se vante d'offrir un film qui soit parfaitement fidèle aux Évangiles. Mais bien peu de chercheurs d'aujourd'hui accordent aux Évangiles le statut de vérité historique...
Voir aussi :
Radio-Canada, Nouvelles, 2004-03-25
L'Église catholique peut-elle être tenue responsable des abus sexuels commis par ses prêtres ? Faute de preuves
suffisantes, les neuf juges de la Cour suprême du Canada ont refusé, à l'unanimité, de répondre à cette question.
La cause était portée par les 36 victimes d'un prêtre de Terre-Neuve, Kevin Bennet. L'homme avait été reconnu coupable
et condamné à quatre années de prison au début des années 1990. Ses 36 victimes avaient ensuite réclamé, au civil, des
dommages au prêtre, à ses supérieurs, à son diocèse et à l'Église catholique.
Le juge de première instance avait statué que le prêtre, l'évêque, l'archevêque et le diocèse étaient tous responsables,
mais pas l'Église catholique. La Cour d'Appel de Terre-Neuve, quant à elle, a jugé que seuls le prêtre et le diocèse
étaient responsables, et a blanchi l'évêque, l'archevêque et l'Église catholique.
Au Canada, ce sont les diocèses de l'Église catholique qui sont incorporés. Cette absence de statut juridique de
l'Église catholique, au niveau national, explique que l'institution échappe en général aux poursuites judiciaires.
« Life Sustaining Treatments and Vegetative State: Scientific Advances and Ethical Dilemmas », 2004-03-17
Le pape John Paul II déclare que toute personne dans un état végétatif permanent doit être maintenue en vie perpétuellement.
Sinon, il y a « euthanasie par omission ».
...l'administration d'eau et de nourriture, même à travers des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de maintien de la vie, et non pas un acte médical. Son utilisation devra donc être considérée, en règle générale, comme ordinaire et proportionnée, et, en tant que telle, moralement obligatoire... L'évaluation des probabilités, fondée sur les maigres espérances de reprise lorsque l'état végétatif se prolonge au-delà d'un an, ne peut justifier éthiquement l'abandon ou l'interruption des soins de base au patient, y compris l'alimentation et l'hydratation.
Commentaire du webmestre :
Cette prise de position du pape constitue une violation du principe de l'autonomie du patient.
Si un individu a préalablement déclaré son désir de ne pas être maintenu dans un éventuel état végétatif permanent
lorsque tout espoir de rétablissement s'avère futile, alors cette décision doit être respectée.
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