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Archive des actualités

mars 2002


Églises du Québec : la traque des pédophiles
Stéphane BAILLARGEON

Le Devoir —  Montréal, 2002-03-25

Le Québec entre à son tour dans la poursuite des pédophiles qui agissent ou qui ont déjà sévi au sein des communautés religieuses de toutes les confessions, et de l'Église catholique en particulier. Hier, à Montréal, a été dévoilée la formation du Comité des enfants victimes d'abus sexuels et physiques dans des établissements québécois. Ce groupe s'allie au Mouvement action justice (MAJ) pour lancer une double offensive concernant, d'une part, les causes encore pendantes des orphelins de Duplessis et, d'autre part, toutes les victimes potentielles des frères ou des curés abuseurs.

Commentaire du webmestre :
Le problème, ce n'est pas tant la pédophilie, mais plutôt la puissance « morale » du clergé. Quand on accorde à toute une caste d'hommes une autorité « divine » mais qu'on les prive en même temps d'un besoin fondamental humain : la sexualité, alors il est inévitable qu'il y aura des abus. Il ne faut pas s'étonner que bon nombre de prêtres se servent de cette autorité pour contourner l'interdiction sexuelle.


Pédophilie : L'Église catholique américaine plongée dans la tourmente
Stéphane BAILLARGEON

Le Devoir —  Montréal, 2002-03-23

Les histoires scandaleuses mettent en cause le comportement de la hiérarchie catholique vis-à-vis de prêtres dont les agissements étaient souvent connus depuis des années, voire des décennies. Pire, les affaires ébranlent la confiance des fidèles, qui s'interrogent sur certains aspects du magistère de leur Église, notamment par rapport au célibat des prêtres. Pauvre Église catholique américaine! La plus grande institution religieuse du plus riche et puissant pays du monde, ce Vatican de la Rome moderne, s'enfonce dans le scandale alors que les affaires de pédophilie se multiplient comme des petits pains pourris. La honteuse situation a déjà traumatisé des millions de fidèles et démoralisé le clergé. Elle menace maintenant l'autorité morale des évêques et des cardinaux, voire les finances de l'institution.


La justice nigérienne acquitte Husaini

Radio-Canada, Nouvelles, 2002-03-25

La cour d'appel islamique de l'État de Sokoto (nord du Nigeria) a acquitté lundi Safiya Husaini, 35 ans, qui avait été condamnée à la lapidation pour adultère. Mohammed Tambari-Uthman, le juge en chef de la cour d'appel islamique de Sokoto, a levé l'ensemble des accusations qui pesaient sur elles. Au même moment, un tribunal islamique du nord du Nigeria condamnait une autre femme à la lapidation pour adultère. Amina Lawal a été condamnée à mort, vendredi dernier, par le tribunal de Bakori, dans l'État de Katsina (nord du pays) après qu'elle a avoué avoir eu un enfant alors qu'elle était divorcée.


Gay date for prom not allowed
(Défense d'assister au bal accompagné de son ami)

Melissa LEONG

Globe and Mail —  Toronto, 2002-03-20
L'administration d'une école secondaire catholique en Ontario défend à un étudiant adolescent d'inviter son partenaire à la danse de fin d'année. Un porte-parole de la commission scolaire prétend que l'Église ne condamne pas l'individu homosexuel, mais que le comportement homosexuel est incompatible avec les valeurs catholiques.

Commentaire du webmestre :
Faisant preuve de l'hypocrisie si typique de l'Église catholique, l'administration de l'école déclare en somme qu'elle tolère les gais pourvu qu'il ne soient pas gais. Le problème, au fond, est que le système scolaire catholique dans la province d'Ontario au Canada est grandement subventionné des contribuables, une situation qui n'aurait jamais dû se produire.


Non au kirpan à l'école Sainte-Catherine-Labouré

La Radio de Radio-Canada, 2002-03-19

Les enfants sikhs ne pourront pas porter leur kirpan à l'école Sainte-Catherine-Labouré, à LaSalle. Ainsi en a décidé hier la Commission scolaire Marguerite-Bourgeois. Le kirpan est pour les sikhs un symbole religieux. Il s'agit d'un couteau porté en tout temps à la taille... La famille sikh estime qu'elle a droit à la liberté de religion. L'école veut assurer la sécurité des élèves et du personnel.


Jean-Paul Riopelle, Mort d'un géant

Radio-Canada, Nouvelles, 2002-03-19

Le grand peintre Jean-Paul Riopelle est mort le 12 mars dernier, dans sa maison de l'île aux Grues, à l'est de Québec. Né le 7 octobre 1923, il avait 78 ans... Environ 900 personnes se sont réunies pour un dernier adieu à l'église Immaculée-Conception, dans le quartier du plateau Mont-Royal où le peintre a grandi. Le directeur du Musée du Québec, John Porter, a été le maître de cette cérémonie laïque en lieu saint. Le curé de la paroisse s'est limité à souhaiter la bienvenue. Des amis du disparu...ne se sont toutefois pas présentés à la cérémonie, estimant que ces funérailles, tenues dans une église, constituent un affront à la pensée anticléricale de Riopelle.


Des funérailles laïques à l'église
Odile TREMBLAY

Le Devoir —  Montréal, 2002-03-16

Ni Pierre Gauvreau ni Madeleine Arbour, signataires en 1948 du manifeste Refus global, brûlot farouchement anticlérical, n'assisteront aux funérailles nationales du peintre Jean-Paul Riopelle à l'église Immaculée-Conception, lundi. « Il s'agit d'un manque total de respect pour la pensée de cet homme-là », clame le peintre Pierre Gauvreau en criant à l'indécence. « De quel droit le gouvernement du Québec décide-t-il qu'on doit mourir à l'église? »...
Le Québec, comme l'Occident en général, ne s'est pas encore vraiment doté de solution alternatives en matière de rites funèbres. Mieux vaut que les célébrités athées couchent sur testament une volonté explicite d'éviter à leur cercueil la traversée de l'église. Riopelle, pour sa part, n'avait rien précisé par écrit.


Saudi police « stopped » fire rescue
(La police saoudienne empêche les étudiantes de s'enfuir d'une école en feu)

BBC News, 2002-03-15
Les policiers de la mutaween, la police religieuse d'Arabie saoudite, ont empêché les étudiantes de s'enfuir d'une école en feu parce qu'elles n'étaient pas voilées. Quinze jeunes filles ont été brûlées vives et une cinquantaine d'autres ont été blessées.
Même les journaux saoudiens habituellement terrifiés par la police religieuse dénoncent cet acte de folie meurtrière.
Les policiers ont empêché les pompiers d'intervenir pour sauver les jeunes filles en hurlant que c'était un péché d'approcher ces filles non voilées...
Le nom exact de la police religieuse est Commission de promotion de la vertu et de la prévention du vice. Les portes étaient verrouillées au moment du sinistre comme le veut la loi religieuse pour assurer une ségrégation totale entre les hommes et les femmes.


Slaughter in the Name of God (Massacrer au nom de Dieu)
Salman RUSHDIE

Washington Post, 2002-03-08
Une discussion des conséquences meurtrières de la religion en Inde.

Voir aussi :



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