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Archive des commentaires des visiteurs

octobre 2007


La science et la foi

Claude Gétaz, 2007-10-30

Constatant que le débat sur la foi (ou sur l’absence de foi) devient, parmi les gens, assez rapidement passionnel à cause du fait que la foi est tout autant, sinon plus, une affaire de cœur que de raison, je voudrais profiter de ce forum pour dépassionner le débat en examinant la foi avec le même regard que l’homme de science lorsque celui-ci examine son sujet.

En regardant la religion avec cet œil-là, on s’aperçoit que si la croyance en un Dieu tout puissant est ce qui distingue l’homme de l’animal (étant entendu que ce dernier ne croit pas en Dieu – du moins jusqu’à preuve du contraire), cette croyance a de tout temps été structurée, pour ne pas dire conditionnée, par des prêtres et par une Eglise qui, quel que soit son drapeau ou les dogmes affichés par elle, a toujours dominé les hommes sur le plan intellectuel. Du moins jusqu’à une époque récente, elle qui débute avec le Siècle des Lumières (lui-même permettant à l’homme, à travers ses philosophes et ses hommes de science, de progressivement s’affranchir de la tutelle où l’Eglise maintenait les croyants jusque là - songeons au Moyen Age et au pouvoir inquisitorial de l’Eglise à cette époque).

Au-delà, on peut considérer que le cheminement de l’humanité vers un mieux-être (que ce soit sur le plan matériel - notamment grâce à la science -, ou que ce soit sur le plan intellectuel - (grâce, entre autres, à la démocratisation des études) ce cheminement a permis à l’homme de briser le carcan que l’Eglise lui imposait jusque là. A ceci près que les hommes de science vont eux aussi abuser en quelque sorte de leur pouvoir (chose qu’on observe aujourd’hui avec les expérimentations animales ou les manipulations génétiques, pour ne citer que ces deux exemples).

Et si l’homme d’aujourd’hui vit mieux que son ancêtre sur le plan matériel, ce n’est pas pour autant qu’il a trouvé des réponses à toutes ses interrogations. Mais là est la différence par rapport à autrefois. Contrairement aux hommes du Moyen Age, l’homme d’aujourd’hui a les choix suivants :

a) participer activement (ou plus ou moins activement) à un mouvement religieux (quel qu’il soit) afin de partager avec d’autres ses propres croyances
b) croire en Dieu sans pour autant, au moment de manifester cette croyance, s’imposer de suivre les règles imposées par tel ou tel mouvement religieux.
c) ne pas croire en Dieu pour des motifs x ou y (qui sont en général des raisons tout à fait personnelles).

Une fois cela posé, la question est de savoir si l’on naît athée ou si on le devient. A supposer qu’on le devienne, c’est alors en quelque sorte par réaction, suite à un sentiment de malaise ou d’insatisfaction. ET ce qui vaut pour l’athée vaut également pour celui qui se tourne vers une secte : à chaque fois, la personne concernée n’est pas satisfaite de son Eglise.

Et si sa détresse ou son désarroi vient de la vie elle-même qu’elle mène, le fait est qu’elle ne trouve pas, auprès de l’Eglise (qui est ici l’Eglise officielle), des réponses satisfaisantes à ses interrogations. D’autres, il est vrai, quittent l’Eglise car celle-ci se montre trop directrice, ou trop conservatrice, ou trop tyrranique avec les fidèles qui tous ensemble participent de son existence.

Ceci dit, il faut bien distinguer, ici, la foi et l’Eglise chargée de la structurer. ET là est le problème : les hommes n’étant pas des saints, on assiste partout à des luttes pour le pouvoir, ou, ce qui revient au même, à des conflits d’intérêt, que ce soit au sein même de l’Eglise, ou que ce soit entre ceux qui résident en son sein et ceux qui résident à l’extérieur. Mais là est la différence entre une société laïque fondée sur la démocratie et la société ecclésiastique : la seconde nommée, par la rigidité même de ses structures, ne supporte pas la moindre contradiction à l’intérieur de l’ordre établi. Et parce qu’il est ainsi, ou bien les contestataires sont exclus de l’ordre, ou bien ils le quittent par eux-mêmes.

Or, et c’est cela que je voudrais souligner, ceci n’a rien à voir avec la foi ou avec l’absence de foi d’un individu. En d’autres termes, croire (ou ne pas croire) en Dieu est une chose, et croire, ou non, en l’Eglise chargée de représenter ce Dieu sur terre, en est une autre. Bref, le fait qu’on soit ou non d’accord avec les Eglises, ne signifie pas que celui qui quitte l’Eglise est forcément un athée. Au lieu de cela, il peut être très croyant, sans pour autant manifester sa foi en Dieu en participant (plus ou moins activement) à un mouvement religieux.

A titre d’exemple, quand un docteur ou un infirmier soigne des malades (et donc la souffrance), on peut considérer qu’il participe lui aussi, à sa façon, à l’édification du royaume de Dieu sur terre. A ceci près que son action n’a rien à voir avec le fait de participer activement à une Eglise qui a choisi Dieu ou le Christ comme porte drapeau du mouvement. A l’inverse, on peut trouver, de par le monde, quantité d’exemples où des hommes sont prêts à prendre les armes et à tuer au nom du Dieu (qui est ici un dieu guerrier) qu’ils ont choisi comme guide de leurs actions sur terre. Tout ceci étant dit, il ne faut pas oublier, quand on parle de religion, les textes sacrés qui les sous-tendent. Et là également, on peut constater que les personnes qui réagissent à ces textes se divisent en trois catégories.

a) il y a ceux qui les prennent au pied de la lettre sous prétexte que ceux-là ont été dictés par Dieu.
b) il y a ceux qui au contraire les réfutent au nom de leur athéisme.
c) enfin, il y a ceux qui, pour avoir foi en ces textes, ne leur accordent pas le même sens que, par exemple, les hauts dignitaires des Eglises.

Toujours à propos de ces textes, on peut également se demander si ceux-ci sont :

a) de vrais livres d’histoire
b) de purs romans mythologiques
c) des livres d’une histoire qui a été romancée par les auteurs afin de la rendre, ou bien plus belle, ou bien plus conforme à la vocation divine de la tribu que le Dieu du Livre a élue pour Le représenter sur terre.

En conclusion, je pense qu’on peut aborder la religion et la foi des gens sans invectives, ce qui présuppose qu'on laisse parler aussi bien sa raison que son cœur (ou ses passions). En adoptant cette attitude, on verra alors que les gens, malgré leurs différences, ne sont pas si éloignés les uns des autres. En revanche, si l'on regarde ces mêmes autres comme des crétins ou comme des ennemis, il est évident que les différences céderont la place aux exclusions, et qu'alors le monde des hommes se fractionnera dans la guerre au lieu de communier dans la paix.

Remarque du webmestre : Vous semblez vouloir mettre science et religion sur un pied d'égalité, ce qui est une position intenable, car la connaissance scientifique acquise par l'observation systématique de la nature est le contraire de la foi acquise par révélation. D'ailleurs, les expérimentations animales et les manipulations génétiques ne sont pas nécessairement des abus de pouvoir.

Si je vous comprends bien, pour que la problématique religieuse soit réglée, il suffirait d'« aborder la religion et la foi des gens sans invectives ». Mais quelles invectives ? Normalement on aborde le sujet des religions avec un niveau énormément élevé de respect et de déférence, un niveau qui dépasse de loin le mérite de ces croyances. Et cette déférence exagérée est souvent imposée contre la liberté d'expression, car il y a des lois interdisant le « blasphème » dans plusieurs pays du monde. Même les athées sont tellement respectueux que la plupart n'osent même pas dire ouvertement qu'ils sont athées. Il nous faudrait, non pas des invectives, mais plutôt des critiques franches, incisives et intelligentes du phénomène religieux. Et cela peut se faire sans entraver la liberté de conscience de quiconque.

Vous prônez apparemment une sorte de foi modérée, qui ne cherche pas le pouvoir politique et qui soit compatible avec la laïcité. Cette approche est certainement préférable à l'intégrisme et à la théocratie. Mais je me demande bien quel genre de laïcité vous envisageriez, étant donné vos autres commentaires. J'ai bien peur qu'elle soit la variante « ouverte », très populaire de ces jours, c'est-à-dire tronquée et handicapée par des exceptions en faveur de certaines croyances religieuses. Votre façon d'avaler certains mythes (par exemple, « la vocation divine de la tribu que le Dieu du Livre a élue pour Le représenter sur terre ») laissent entrevoir un parti pris. Un médecin ou un infirmier qui soigne des malades ne participe pas à « l’édification du royaume de Dieu sur terre » ; au contraire, il pose un geste d'entraide et de solidarité humaines qui n'a rien à voir avec aucun dieu.

Face aux textes dits « sacrés », l'athée n'a nullement besoin de les réfuter. Il lui suffit de constater que leurs auteurs ont été des êtres humains, et que ces textes ne sont pas plus « sacrés », ni plus pertinents, que n'importe quel autre livre.

On peut naître athée, ou on peut le devenir pour toutes sortes de raisons. Une réaction contre une église n'est qu'une motivation parmi tant d'autres. Sachez que la foi des croyants qui ne participent activement à aucune église n'est pas nécessairement moins irrationnelle que les dogmes des églises et mérite le même examen critique. D'ailleurs, ce n'est pas parce que personne n'a trouvé les réponses à toutes les interrogations possibles que les vieilles croyances déraisonnables sont justifiées. Il y aura toujours des questions qui demeurent sans réponse. Une réponse gratuite et infondée est pire que l'absence de réponse.


Athée hard

Ghysels, 2007-10-26

Les gens qui se disent athée ne devraient plus prononcés ce nom.... qui me fait dressé les poils (dieuuuuu).
JM

Remarque du webmestre : Vous êtes « dieuuuuu » et le mot « athée » vous déplaît ?


Apostasie

Romux Le Celte, 2007-10-09, suite aux commentaires de Vanessa, 2007-09-19

Bonjour à tous.
Je viens de parcourir votre site qui est trés sympa et pas mal documenté. Je vous écris pour vous faire part de ma joie d'être redevenu un bon vieux païen comme mes ancêtres.. !

En effet j'ai reçu mon acte d'apostasie ce matin même et je suis trop content. Pour VANESSA, ne soit jamais honteuse de dire que tu es Athée, c'est plustôt du courage. Moi, de mon côté je n'ai jamais été croyant et j'ai apostasié car je voulais aller au fond de mes engagements et de mes convictions. Aujourd'hui je suis libre de toutes croyances que je respecte par ailleurs.

Mais quand je parle à des amis, certains de ma famille ou des connaissances qui sont croyants, je suis fier de dire que je ne crois pas et que j'ai mes propre croyances. Pour ma part je crois beucoup plus en Dame Nature qu'en la résurection d'un homme, si bon soit-il. Et être débaptiser me rend plus « honnète » tout du moins sincére aux yeux des gens.

Chacun est libre, c'est ça la vrai richesse, et la Tolérance est la clef de tout à mes yeux. Voila, VANESSA je te conseil de bien réfléchir mais apostasier peux te libérer et te donner du courage. Aprés tu seras libre de le dire ou non aux gens mais au fond de ton coeur tu seras en paix avec tes convictions.

Encore une petite chose, j'ai téléchargé une fiche d'acte d'Apostasie sur le net. Mais en n'y regardant de plus prés c'était sur le site de RAËL. Alors la fiche ça allait mais quitter une Religion pour une Secte c'est le comble. Donc méfiez vous des site qui parlent d'Apostasie...

Alors si vous pouviez faire une rubrique de qui vous êtes, de vos envies de vos buts ...ETC ce serai cool et cela enrichirai votre site. A bon entendeur...

Une dernière chose, à mon acte d'apostasie j'avais joint une lettre expliquant mes raisons. Le curé m'a répondu poliement et assez rapidement. (4 semaines). Dans son courrier il n'y avait ni haine ni mépris à mon égard. Je tenais à le signaler car je trouve ça correct vu ce que j'ai pu lire sur le net.

Merci d'avoir tout lu. Pour tous renseignements je suis prêt à vous aider. Laissez un commentaire et on s'arrengera bien pour pouvoir communiquer.

Merci à ce site d'exister.


Une lecture de la bible à l'aune du sabéisme

Claude Gétaz, 2007-10-07, Lausanne (Suisse)

Après douze années de recherche dans des domaines aussi variés que l'histoire, la religion, et la mythologie, je viens de terminer un ouvrage que j'ai intitulé « le Roman Sabéen », ouvrage édité par la « Société des Ecrivains » de Paris.

Pour vous donner une idée du livre, voici la teneur du communiqué de presse qui a été rédigé en vue de son lancement.

Claude Gétaz, l’auteur des trois tomes du « Roman Sabéen », se propose de livrer au grand public, en un peu plus de 1’300 pages, une interprétation des textes sacrés et des mythes de l’antiquité qui renvoie au monde des astres, d’où précisément le titre de l’ouvrage. En lisant celui-ci, on découvrira alors que le sabéisme était l’apanage de toutes les religions à l’époque de l’antiquité, lui-même étant à l’origine des trois grandes religions monothéistes actuelles. Et si les deux premiers tomes du « Roman Sabéen » montrent qui étaient, sous ce rapport, les principaux personnages de la Bible, le troisième, lui, transporte le lecteur, entre autres, dans l’Égypte ancienne et dans l’Amérique précolombienne, au cours d’un voyage dont le but est de démontrer que la Bible, l’Iliade et l’Odyssée d’Homère, l’Atlantide de Platon, le mythe de Quetzalcoatl, celui de Gilgamesh, ou encore celui d’Osiris, racontent, aux détails près, la même histoire (laquelle renvoie ici au monde des astres). Un quatrième tome est en préparation, qui parlera, lui - sous le même rapport du sabéisme -, des anciennes religions védique et iranienne

Vous l’aurez compris, l’ouvrage que j’ai écrit, au lieu d’être un vrai roman, est une longue et patiente étude consacrée aux mythes et aux religions anciennes, choses qui intéressent passablement de gens par les temps qui courent.

Vous trouverez des détails sur le livre et son auteur sur le site internet : www.astromythologie.com



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